mercredi 1 juin 2011

Koh Phangan - Thong Nai Pan

C'est vrai que le Nord de l'île est incomparablement beau au Sud (ceci dit on n'a pas vu grand chose ni de l'un ni de l'autre), mais sur le coup, je me sens complètement frustrée d'avoir laissée les ambiances derrière moi. Ayant eu un avant-goût de l'ambiance d'Haad Rin, je me sens perdue ici. Surtout qu'il n'y a personne. C'est magnifique mais vide. J'essaye tout de même de profiter des paysages, remplis par les montagnes, les palmiers, la mer cristalline et les petits bateaux de pêcheurs. Nous dormirons au Dolphin Bar & Bungalows. 500 Bahts la nuit pour deux, donc l'équivalent de 5 euros la nuit par personne. Le Dolphin Ressort est un ensemble de bungalows en bois, de différents standards, qui se tiennent sur le sable dans une sorte de clairière exotique. Le plus près de la mer, il y a le Bar/Restaurant avec ses petites maisons en bois surélevées et ouvertes, où l'on peut déjeuner, diner, prendre un verre ou se relaxer, sur les petits coussins posés à même le sol. Les bungalows sont derrière ce bar, à seulement quelques dizaines de mètres. Sur la plage, quelques autres Resorts du même style, mais le Dolphin est définitivement le plus beau. 

Samedi 14 mai 
Nous devons nous rendre dans la capitale, Thong Sala, pour faire quelques courses, mais comme nous sommes coincées dans un coin perdu, nous devons commander un songthaew via notre hôtel. Seuls deux horaires possibles pour nous rendre en ville : 10 h du mat ou 15h. Nous optons pour 15 heures, nous pouvons bien profiter de la plage avant que notre songthaew arrive. Pas un songthaew normal pour ce trajet-là, c'est une camionnette thailandaise qui vient nous chercher. Génial, j'ai toujours rêver de monter à l'arrière de la camionnette, sur les banquettes installées en hauteur et à l'air libre. Et en effet, c'est génial. Nous fonçons sur la route, cheveux au vent, soleil haut dans le ciel, mer à perte de vue quand nous sommes en haut des côtes, palmiers à perte de vue quand nous sommes en bas des côtes. 

A Thong Sala, nous avons trois heures pour acheter un portable, une carte SIM, faire quelques emplettes style anti-moustique, crème solaire, etc, et faire un tour chez l'esthéticienne. Les jambes toutes douces, il est l'heure de rentrer. Notre camion nous attend à 18 heures pour nous ramener dans le nord. Il pleut. Pas des petites gouttelettes de pluie. Non, des cordes, des grosses cordes, presque de la grêle, qui nous font mal au dos. Et nous repartons pour le Nord, sur la route pas complètement construite, boueuse, dans le brouillard, et notre chauffeur qui continue de foncer. J'ai froid. Nous nous couvrons tant bien que mal avec la serviette de bain qu'Alicia vient d'acheter, mais au bout de deux minutes, elles est autant trempée que nous. Avec nous, un couple d'allemands, encore plus frigorifiés, et un thaïlandais apparemment habitué à ce changement soudain de climat. Il nous regarde amusé. Puis étonné lorsque Alicia se met à checker la douceur de mes genoux. No, we're Not together. Puis horrifié lorsque nous sortons le gel douche du sac en plastique. Bon il pleut des cordes, et vu que la pression de la douche du resort est très faible, autant se laver maintenant. Hop, allez, on s'en met bien partout, jambes, bras, visage, et je me champouine même les cheveux, histoire de faire halluciner notre ami thai. Alicia et moi n'en pouvons plus de rire. Les deux allemands sont en train d'agoniser et nous limite en train de faire une bataille de gel douche, en essayant de ne pas passer par dessus bord. A peine arrivées, nous nous jetons dans la mer, pour nous réchauffer, puis passons à table, ça donne faim la pluie. 

Si vous croyez que nos aventures sont finies, vous vous trompez. En plein milieu du dîner, coupure d'électricité. Plus de musique, et plongées dans le noir, seules les quelques bougies décoratives nous éclairent. Heureusement, j'ai eu la bonne idée de prendre ma lampe de poche. Super idée même, je vais profiter de cette coupure pour aller aborder les deux mecs (que nous avions repérés en nous installant), qui ont l'air d'avoir notre âge, et qui sont assis au bar. Alicia préfère finir de manger, moi je ne tiens plus en place. C'est romantique d'aller draguer faire connaissance dans l'obscurité, vous trouvez pas ? Et armée de ma lampe de poche, je me sens tout d'un coup invulnérable. Clara, tu peux arrêter d'allumer les mecs ? (dixit Alicia). Evidemment, je mets en oeuvre une nouvelle fois la technique expérimentée à Chiang Mai, je fais mine de me diriger vers mon bungalow, et arrivée à leur hauteur, lance un Hey how you doing, et puis après deux-trois phrases m'assoie à leurs côtés. Nan mais je vous jure, ils avaient besoin d'une lampe de poche, ils voulaient voir l'étiquette accolée sur leur bière. Alicia ne me voyant pas revenir décide de me rejoindre, donc on discute tous les quatre, ils sont italiens, et font le tour de l'Asie, de l'Indonésie, de l'Australie, etc. L'un à 29 ans et s'appelle Allister (si je me souviens bien) et parle très bien anglais, et l'autre, Andrea, a 25 ans (il aura 25 ans le jour de la full mon), est plus silencieux (parce que parle moins bien anglais) et a l'air pas mal du tout. Je vous l'avais bien dit : indispensable la lampe de poche. J'aime bien le style brun ténébreux, cheveux qui tombent sur des yeux noirs aussi ténébreux que malicieux. 

Finalement, les italiens décident d'aller diner ailleurs, là où y a de l'électricité, et on se dit See you tonight, mais cette journée nous a tuées, nous nous endormons très tôt, et le lendemain traînons entre la mer et le sable, un livre à la main, pour notre dernière journée à Thong Nai Pan. 

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