jeudi 23 juin 2011

De Singapour à Rawa (Malaisie)

Vendredi 27 mai
Cela fait des mois que nous bavons sur les photos d'Hannah à Rawa Island, mais jamais une seconde je n'avais imaginé un jour y mettre les pieds. 

Heureusement que nos affaires sont prêtes, nous avons du mal à nous lever en ce Vendredi 27 mai (oulà bientôt la fin des vacances, enfin, n'y pensons plus !), le taxi viendra nous chercher à midi pile, et nous avons besoin d'aller tirer de l'argent parce qu'à Rawa, pas de commerces. Seulement quelques bungalows sur l'unique plage. 

Pour aller à Rawa : 
Etape 1 : 1h dans un premier taxi qui nous amène en Malaisie. 
Etape 2 : Puis, arrivées en Malaisie, nous montons dans un deuxième taxi, le chauffeur est beaucoup plus sympathique. Nous traversons alors durant deux heures la jungle malaise de part et d'autre de la route et de temps en temps nous pouvons distinguer un singe ou deux ! Le chauffeur nous prévient que nous verrons peut-être sur la route tous les animaux de la jungle et qu'il faut faire attention en conduisant. C'est ainsi que nous en venons à faire des blagues sur les animaux, telles que "How do you put 4 elephants in a car ?", "How do you put 1 elephant in a fridge ?", etc ! Il est cool ce chauffeur, il coopère, et  il nous parle de sa femme, de ses enfants, nous montre des photos sur son portable, et en vient même à nous conseiller de regarder certaines des vidéos qu'il a archivées ! Au moins, le temps passe plus vite ! Et bizarrement, je me sens beaucoup plus proche de ce malais dans la jungle, que de tous les Singapouriens côtoyés ces derniers jours !
Etape 3 : Le chauffeur de taxi nous laisse nous, nos sacs, et la guitare, sur le seuil d'un restaurant, dans le bordel du minuscule "port" de Mersing. Il nous dit que quelqu'un viendra nous chercher. On ne sait pas qui, ni quand. Attendons alors. 
Etape 4 : On a même pas le temps de s'asseoir dans le restaurant que l'inconnu vient nous chercher et nous emmène à notre "embarcadère". On monte dans un minuscule bateau à moteur mais je ne peux m'empêcher de monter tout à l'avant, là où on reçoit le vent en pleine figure, et là où ça bouge beaucoup ! Un thaïlandais s'adressant à moi : I advise you to sit with the others, here it's dangerous, and at a moment you'll feel like sitting with everybody ! Moi fière : It's ok, it's not my first time, I prefer being here !
Au début, pas de problèmes. J'adore sentir les vagues, le vent, le sel de la mer, les remous. Et plus nous nous rapprochons de l'îlot, plus le bateau va vite, et plus je me fais violence, car le bateau rebondit sur les vagues, je ne vois plus rien, j'ai de l'eau dans les yeux, les cheveux qui me tapent sur le visage et surtout les bras crispés me cramponnant à une corde qui va bientôt craquer, les muscles des jambes sur le qui-vive, et tout va très vite dans ma tête, je me demande si je vais passer par dessus-bord, me fracasser le crâne sur un rocher et me faire avaler toute crue par un requin ou plutôt me déboiter les bras, les jambes et me disloquer quelque part sur le bateau. Assez excitant. J'aime ce suspense : Ma vie ne tient plus qu'à un fil. Je tremble. Mais pour l'instant je ne montre rien. Tout va bien, vraiment, j'apprécie ce moment. Et puis Margot commence à dire Aïe !, Alicia lui répond Ca secoue !, et moi je ne tiens plus et commence à geindre J'en ai marre, je veux retourner avec vous, j'ai peuuuuuuur. Pas que j'ai vraiment peur, mais je n'ai pas envie d'arriver à Rawa épuisée, avec un bras en moins, comme si j'avais fait 4 heures d'acrobaties en ski, suivies de trois heures de course à moto, puis une heure de course à cheval, du dromadaire, etc ! Je n'ai pas envie d'arriver cassée même si nous y allons pour nous reposer. Je parviens à me faire une petite place à côté de Margot et peut enfin me tenir à quelque chose de solide, et passe les dix dernières minutes beaucoup plus tranquille. 

Nous arrivons à Rawa, et James, celui qui gère les quelques bungalows de l'île, un anglais de 29 ans, vient récupérer nos affaires et nous montre notre chambre dans un des bungalows, à exactement 15 mètres de la plage, de là où nous sommes. Parfait ! Un ponton sépare la plage en deux (100 mètres de longueur environ). D'un côté, un petit hôtel avec bungalows dans la colline, de l'autre côté, les quelques maisons/bungalows dont s'occupe James, avec le restaurant, central, tables dehors, et à l'intérieur, enfin juste un plafond, pas de murs, d'autres tables, un comptoir de bar rustique mais à la cool, du parquet, le tout en bois. C'est ici où, quelques heures plus tard, après avoir fait une promenade sur l'île, et que Hannah, John et d'autres, soient arrivés, nous nous déhanchons à n'en plus pouvoir et inventons pas de danse tous aussi fous jusqu'à ce que sommeil s'ensuive.


N'oublions pas que demain, nous avons la journée entière pour nous reposer, et être prêts pour le célèbre saturday night bbq of Rawa ! Oui, ça y est, je suis une intime.


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