lundi 23 avril 2012

Elections 2012 - Perles du net - 1er tour

C'est la première fois que les élections françaises ont été autant relayées, commentées, interprétées sur la Toile. Logique, sachant que Facebook a commencé son ascension en France en 2007, et Twitter il y a seulement deux-trois ans. Je me suis donc amusée, hier soir, à récolter sur ces deux réseaux les statuts et tweets d'amis ou d'inconnus, révélateurs de l'atmosphère générale...


Aux Urnes
- Dans l'isoloir d'à côté, un gosse entré avec sa maman hurle : « T'as pas mis Sarkozy dans l'enveloppe comme papa ?? ». Il prend une gifle.

La voiture de Sarkozy
- Pourvu que les motards ne poursuivent pas la voiture de Sarkozy sous le Pont de l'Alma.
- C'est passionnat de voir la voiture de Sarkozy rouler dans Paris. BREAKING NEWS : Il va bientôt faire un créneau. 

- 
Les 3 débats proposés par Sarkozy 
- Inflation sur les débats. 3.

Hollande alias le flamby
Le flamby c est flasque, mou et ça fait grossir .....le déficit de la France
Moi jaime bien les flamby! Mais dans le fond, qu'est ce qu'un flamby? Ca se gobe, ca de retourne, tu enleve letiquette et ca tombe tout seul!


Les outsiders
Sego : "La France est dans un pays" ...plus fort que la bravitude
- Dire qu'on en est là à cause d'une femme de ménage
- A minuit, y a DSK qui s’exprime sur Canal +
- Bayrou qui divise son score par 2 en 5 ans ! Dans 10 ans il aura un score négatif.

Scary MLP
Les gens savent compter : Ça fait une heure que le twitto moyen nous rabâche que 20 % ça fait 1 français sur 5. SANS DÉC'
- Ma copine allemande qui me dit que Marine lui fait vraiment penser a Hitler dans les années 30
- "Le discours de MLP à la télé se marie très bien avec la musique d'attente du serveur telephonique de l' Agence juive" me dit mon frère
Lorsque je me promène dans la rue je suis entouré de 20% d'enculés
- Quand même 20% pour un cachalot, les verts se sont trompés de bulletin ou bien ?!
Les Rita Mitsouko en fond sonore du QG de Marine Le Pen. Catherine Ringer doit vraiment être contente....
MARiNE LE PEN, FAUT PAS QU'ELLE PASSE .. MOi JAi MES PAPiERS MAiS Si ELLE PASSE, YAURA PLUS PERSONNE À CHATEAU D'EAU POUR ME COiFFER WESH !
- Petit jeu : prenez le slogan de Marine Le Pen "oui la France". Retirez les lettres FN.

La France
La France sera bientôt comme l'Espagne aujourd'hui. Sauf en foot, bien sur, faut pas rêver.

#RadioLondres
Carla a ouvert un compte sur Meetic, je répète, Carla a ouvert un compte sur Meetic…
- Le SMIC à 1700€ de Melenchon serait financé par les amendes de 75.000€ infligées à chaque twitto utilisant le hashtag #RadioLondres
Le flamby est sur le feu
- A 75000€ la connerie postée sur #RadioLondres, Twitter va renflouer en 24h la dette de la France :-)
- Ici londres. La tulipe a bouffe la rolex. Le berger allemand monte la garde. Le fjord a coulé.

Si vous en avez d'autres, je suis preneuse ! 

lundi 16 avril 2012

Coup de Foudre au LDLT - 2e partie

Soyons françs : Y a-t-il une phrase à dire ou à ne pas dire ? Y a-t-il une recette spéciale pour réussir sa vie ? Y a-t-il une phrase spéciale pour réussir son acte de drague ou d’abordage ou whatever ?

Non. Je suis devant lui et je ne réfléchis pas. Les quelques mots qui flottent dans ma tête sortent en une vague déferlante et je lui lance : Tu as besoin d’aide ou d’inspiration pour écrire peut - être ?

Mon ton est très agressif, presque insolent, et je m’en veux au moment où je prononce ces mots qui n’ont même plus de sens pour moi. Je suis à court de souffle. Arrêt du temps. Blanc. Noir. Blanc. Jour. Loir dans la théière. Lui. Moi. Lui. Moi. Lui. Il lève ses yeux bleus vers moi et me dit : I’m sorry I don’t speak french.

Je relâche ma respiration. C’est un miracle. D’une part parce que le mec n’a pas compris l’énormité que je viens de sortir, d’autre part, le mec n’est pas français, et Dieu sait combien j’adore les étrangers.

A ce moment là, je ne suis plus ni chose ni blanc ni noir ni mal ni fatiguée ni rouge pivoine ni tremblotante ni ce que vous voulez, mais toujours amoureuse bien sûr, et c’est là que se produit un deuxième miracle, lorsque rebondissant avec toute mon énergie, je lui demande : Where are you from ? il me répond Israël.

Aaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh !!!!

Voilà ce que je suis en train de me dire tout bas.

1)    Il n’aurait pas pu dire mieux
2)    Je ne m’y attendais pas du tout

Je suis toujours debout et lui explique que je rentre à peine d’Israël.

Nous les français imaginons que les israéliens sont tous bruns, yeux marrons, et bronzés, alors qu’il y en a de type plus ashkénaze comme lui : chatain aux yeux clairs, peau claire, petit style arty, c’est à dire no style at all. Et bien les israéliens ignorent qu’il y a des juifs français qui vont souvent en Israël et différents de ceux qui traînent à Frishman en plein mois d’aout. Pour un Israélien soit t’es juif français brun et bronzé, soit t’es pas juif.

Le mec ignore que je suis juive et en quelques minutes, je suis déjà assise en face de lui, et un peu moins inconnue à ses beaux yeux bleus.

J’ai déjà oublié mes amis mais je suppose qu’ils comprendront. C’est une question d’amour ou de mort. Je joue ma vie en jeu.

Nous abordons de multiples sujets : Israël bien sûr, mais aussi nos vies respectives, notre vision de l’avenir, le cinéma, la musique, et bien d’autres. Il s’appelle D. a 26 ans, est photographe réalisateur, a été photo-reporter pendant son service obligatoire, a été blessé à la jambe, a arrêté - il remonte son pantalon et me montre sa cicatrice - me dit que c’est son dernier jour à Paris, et tandis que nous parlons, mes amis s’en vont – je réussis néanmoins à faire comprendre à mon amie A. que je drague – et deux heures plus tard, le responsable nous met gentiment à la porte.

Il doit rejoindre des amis dans le quartier, je dois rentrer me préparer pour un diner d’anniversaire à 20h dans le 8e. Nous nous quittons en nous serrant dans les bras, échangeant noms et adresses mails. Je rentre chez moi. Je suis sur un nuage. J’appelle en express mes dix copines les plus proches et tour à tour leur raconte la même histoire. Je suis en retard. Je ne pense qu’à lui. J’ai seulement envie de rester sur mon lit, allongée sur le dos, les yeux vers le plafond, penser à lui,  et revivre cette rencontre. Je m’habille en vitesse. Je pense à lui. Je sors. Je pense à lui. Il pleut. Je pense à lui. Je m’engouffre dans le métro, mon ipod à la main, le casque sur mes oreilles, la chanson What a Wonderful World me possède. Les yeux fermés, j’attends le métro, et sur les paroles de Louis Amstrong, je ne pense qu’à lui et à cette rencontre hors du commun. J’imagine son visage, je me remémore ses derniers mots, et extrapole sur ce qui aurait pu se passer.

Et si je l’avais rencontré plus tôt ? Impossible, j’étais en Israël. Et si j’étais restée plus longtemps en Israël, peut-être l’aurais-je rencontré là bas ? Pas très plausible.


Je plane. Je sens une présence. J’ouvre les yeux. Il se tient à côté de moi. Info ou Intox ? Rêve ou réalité ? Délire ou réel ?

jeudi 5 avril 2012

Coup de Foudre au Loir dans La Théière - 1ère partie

C’est une histoire que beaucoup de mes amis (enfin surtout les filles) aiment. Ca fait quasiment trois ans qu’elle a eu lieu et depuis on me demande souvent de la raconter, mais c’est très dur. Quel point de vue adopter ? Le mien, celui du spectateur, celui de mon interlocuteur ? Ou plusieurs à la fois ? Comment la raconter ? Recréer la réalité est très tentant, il s’agit d’éviter de romancer le moins possible puisque de la romance, il y en a déjà beaucoup.

Pourquoi ?
C’est une scène qui est peut-être banale dans les romans ou films à l’eau de rose, mais dans la vraie vie, je ne crois pas.

J’ai souvent eu l’occasion de lire (ou de voir au cinéma) une scène similaire et le personnage disait : « Mais c’est fou, ça n’arrive que dans les livres (ou les films) » et là je me disais « En même temps, tu es un personnage de livre (ou de film) »

Et pourtant, ça m’est arrivé.

Je rembobine (non pas la cassette mais) ma mémoire au lundi 14 septembre 2009.

Je viens de rentrer de vacances. C’était des vacances pas du tout prévues, après presque trois mois de stage, j’avais pété un câble au beau milieu d’une nuit, avais pris un billet et étais partie deux semaines en Israël. Ces vacances, je les avais adorées. Et j’étais rentrée à Paris à reculons pour la prérentrée scolaire (jour complètement inutile à mes yeux mais essentiel selon mes parents).

La prérentrée étant le lendemain matin, je profite de cette journée pour voir mes amis que je n’ai pas vus de l’été. Rendez-vous au Loir dans la Théière, salon de thé de la rue des rosiers très agréable, réconfortant avec ses grandes tables, canapés et fauteuils bien moelleux. Nous nous installons dans le fond du salon, un peu en hauteur par rapport aux tables qui se trouvent à l’entrée donc nous pouvons voir tout ce qu’il s’y passe. Nous traînons, papotons, nous racontons les anecdotes des vacances. Certains amis arrivent, d’autres partent, nous sommes dans notre coin, tout va bien.

Quand Soudain. Soudain, je remarque que le café s’est vidé. Nous ne sommes plus que quatre. L., R. et moi.

Et lui.

Il est assis, seul à une petite table. Il écrit. Et à cet instant, je ne suis plus dans le continuum espace-temps. Je n’arrive pas à décrocher mon regard. Lui aussi me regarde. Des tremblements m’envahissent, ryhtmés par les battements de mon cœur qui s’accélèrent. J’ai chaud. Mes joues deviennent rouges. Je n’arrive pas à savoir si je me sens bien ou mal. Il faut que j’aille le voir, lui parler. Ces désirs sont plus forts que moi. Pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre ?

Je révèle à mes amis le fond de ma pensée de manière prosaïque, peu poétique et tellement éloignée de ce que je ressens réellement. Je suis amoureuse. Je ne sais pas ce qui m’arrive mais c’est tout ce qui sort de ma bouche. Je commence à m’agiter sur ma chaise. Je me lève, je me rassieds. Pourquoi faire ? Je l’ignore aussi. Je tourne la cuillère dans ma tasse de café presque vide et je bois la lie sucrée et froide. Je consulte mon téléphone portable. Je me gratte les jambes. Je crois que j’essaye juste de me défouler avec ce que j’ai sous la main, extérioriser cette tension intérieure, et éviter de faire la bêtise d'aller vers lui. D’un côté j’ai envie, de l’autre je n’ose pas.

Je vous imagine étonnés en train de lire l’article. Clara qui n’ose pas parler à un mec dans un café ? Il doit y avoir une erreur ?
Bon, déjà c’était il y a trois ans, et même si c’était dans un café, c’était en plein aprem, pas de musique pour m’ambiancer et, pour une fois, de vrais sentiments vrais au fond de moi. Oui, pour un inconnu.  Je n’avais pas envie de me rater sur ce coup là. Je ne pouvais pas agir n’importe comment inventant n’importe quel prétexte pour l’aborder comme je pourrais le faire aujourd’hui.

Mais il y a trois ans, j’avais déjà le goût du challenge. Il me fallait juste un coup de pouce, je crois. D’un côté j’avais envie de préparer mon attaque, de l’autre je ne tenais plus en place, et le temps pressait. Ou ce qui restait comme notion du temps pour moi.

Fort heureusement, mon ami R détecte ce qui se passe en moi. Je pense bien que c’est grâce à mes sous-entendus du style mais si je lui parle, je lui dis quoi ?, signifiant en fait : putain mais lancez moi le défi d’aller le voir, sinon je ne le ferai jamais !, et signifiant aussi Je le ferai parce que vous m’avez dit de, et signifiant que je me déculpe de toute responsabilité découlant de l’acte qui s'apprête à être commis. 

Donc mon ami R, me lance, sachant que mon expérience en matière d’abordage est riche en matière grasse et superflue, Mais Clara, t’es-t-il déjà arrivé d’aborder un mec dans un café, en plein aprem ?!. Je suis rouge pivoine. Donc très rouge. Enfin je ne me vois pas, mais je sens le sang me monter au visage. Je regarde mon ami d’un air défiant. Mes deux mains sont posées bien à plat sur la table pour soutenir tout le poids de mon corps lorsque je vais me lever, comme pour dire : Tu m’as eu, je vais y aller, à la guerre comme à la guerre. Ca y est, je suis debout. A partir de maintenant, il s’agit de marcher, mais je n’ai pas intérêt à m’arrêter en chemin, et faire demi tour, ce serait pire que tout. Pire qu’une défaite.

Je ne sais toujours pas ce que je vais lui dire pour l’aborder, et dans ma tête tout se mélange. Plein de phrases un peu cliché, pertubatrices ou d’accroche, comme on pourrait les appeler en cours de français de 6e. Et ca y est je marche, je ne m’en suis même pas rendue compte. Avec mes grosses bottes noires en cuir, mon short noir en jean, et la chemise à carreaux Paul Smith piquée à mon frère (oui, après trois ans je me souviens de ma tenue, et ça, c’est plus que pathétique), je parviens jusqu’à sa table en quelques enjambées. Et tandis que je marche, je vois toute ma vie défiler devant moi, et surtout tout ce que je n’ai pas envie de lui dire.

vendredi 3 février 2012

Mort aux pop-cons !

Si j’étais critique ciné et que j’écumais les salles, je joindrai régulièrement à la fin de mes articles la mention suivante : bruits liés à la mastication de pop corn, dommage !

Pour moi, le ciné, c’est avant tout une expérience. On sort de chez soi, et, avec une centaine d’inconnus mais un but commun, on se délecte dans le noir complet d’un film que nous avons tous choisi de voir. Si vous allez au ciné, me direz-vous, ce n’est pas pour manger du pop corn, mais bien pour aller voir un film.  Pourquoi aller dans une salle de cinéma ? Parce que, seul le film compte. Pas de fenêtres, pas de lumière extérieure, pas de passants dans la rue qui pourraient nous distraire (comme en cours par exemple), un système audio pour que nous entendions au mieux, tout ça pour être coupé entièrement de la réalité, être absorbé dans un autre monde, une autre histoire, et oublier le temps d’une ou deux heures nos vies, nos amours, nos emmerdes.

Le problème, c’est que, si je vous dis pop corn, vous me répondrez cinéma. Le problème, c’est que, depuis l’invention de la  machine à pop corn en 1885 et sa version mobile en 1893 par  Charles Cretors, magnat des équipements des snacks, le pop corn est vendu au cinéma. Le problème, c’est que, depuis Charlie Chaplin et Greta Garbo, les gens mangent du pop corn au cinéma.

Le problème c’est que malgré la Grande Dépression et la Seconde guerre mondiale, la consommation de pop corn n’a cessé de grimper. Le problème, c’est que le pop corn va de pair avec le divertissement. Le problème, c’est que, si on arrête de vendre du pop corn au cinéma, on arrêtera aussi de vendre les tickets pour les films (l’idée a déjà été tentée au début du 20e siècle, mais vite oubliée : la fréquentation a chuté, les salles sur le point de fermer !)

J’adore le pop corn (surtout au chocolat), mais quand, dans une scène empreinte de tension, de peur ou d’émotion, le crrrroc  me ramène à la réalité, me coupant brutalement du film, même l’espace de quelques secondes, j’ai envie de buter le coupable immédiatement,  proprement et discrètement, tel un mafieux sans scrupules.
Oui, un mec  qui passe toute une séance à fouiller, à agiter et à grignoter des pop corn ou autre ingrédient qui croque, est un mec à buter. 

Alors on fait quoi pour éviter le drame ?
On retire de la vente au cinéma le pop corn et tout ingrédient qui croque style Maltesers ? Vous me direz surement que c’est enfreindre la liberté  individuelle d’autrui (comme pour l’interdiction du tabac !). Dans ce cas, si un jour j’ai envie de venir en claquettes au ciné et me donner en spectacle soudainement pendant la seance, je vous expliquerai que c’est un petit plaisir que personne ne peut enfreindre ! Pourquoi ne pas mettre une boule à facettes au plafond pendant qu’on y est !

Si j’avais un certain pouvoir, oui, je retirerai le pop corn & Co de la vente au cinéma, mais lancerai en leur faveur une grande campagne de communication du style « téléchargez et croquez chez vous ».

Même si je n’ai aucun pouvoir de décision, je peux tout de même proposer des solutions. Je gueule, mais je propose :
-       Du pop corn pour les comédies débiles (Benchmark : Bébé mode d’emploi, Recherche Bad boys désespérément, Bad Teacher, etc.)

-       Du pop corn pour les dessins animés

-       Du pop corn pour les films en VF

-       Du pop corn seulement en apéritif pendant les bandes annonces et les pubs

-       Des salles de ciné spéciales pop corn

-       Une rangée mâcheurs de pop corn dans les salles séparée par un mur insonorisé

-       Du pop corn mou


Satisfaits ? Que proposez-vous d’autre ?