vendredi 31 décembre 2010

Clara et ses copines souffle sa première bougie

Avec un jour de retard, le blog CLARA ET SES COPINES se souhaite un joyeux anniversaire. Ca commence bien !

Retour sur une année mouvementée

Quand j'ai commencé ce blog, je ne savais pas du tout où j'allais. Il est vrai, que j'avais l'idée de créer un blog depuis un certain temps, mais sa concrétisation n'arrivait pas. Et puis, en plein milieu d'une nuit, je me suis lancée, telle une débutante avec ses espoirs et ses peurs. Dés le lendemain, je recevais de nombreux commentaires d'encouragement.

Si mon blog ne passionne pas des milliers de lecteurs, je sais qu'aujourd'hui (merci google analytics), j'ai un petit public, qui me lit, me soutient et m'encourage à écrire toujours plus. Je remercie d'ailleurs ceux qui ont contribué à faire vivre ce blog et notamment les personnes qui y ont signé un article - Beckie, Margot B., et Mat'.

Après un an d'écriture, je ne sais toujours pas où je vais. En même temps, si on sait où on va, c'est plus très drôle. Bref, ce que je sais, c'est que je veux continuer à écrire. Bien sûr en un an, il y a eu des mauvais articles, certains inintéressants ou bâclés, d'autres un peu plus polémiques.  Mais il y a eu ceux aussi qui ont fait "vibrer" mes lecteurs parce qu'ils ont pu se retrouver dans des anecdotes, concepts, faits décrits (Clara, la fille qui lie et rapproche les âmes). 

En un an, j'ai reçu des commentaires tels que :"Pourquoi écris-tu ce blog?" (= On s'en fout, c'est nul). Tout simplement parce que je souhaite partager. Ca peut être une opinion, une information, un bon plan, ou même une expérience, du vécu. Et à travers un blog, on découvre parfois une autre vision du monde, de la vie, du ressenti, de la manière d'écrire, celle d'agir, celle d'être. 

Je pense que l'on peut saisir des bouts d'une personne (n'essayez pas d'imaginer ce que peuvent être des bouts de personne...) par la contemplation de son oeuvre (oulà, ça devient trop philosophique par ici). La façon de jouer d'un instrument peut indiquer sur sa sensibilité, la façon de dessiner permet d'examiner sa vision de la vie, etc. Après, il ne faut pas croire tout ce à quoi l'on a accès. Sachez que vous ne pourrez pas me connaître (avec un grand C) en me lisant. Vous verrez ma façade, et pourrez visiter quelques pièces mais certaines resteront toujours fermées à clé (là on est dans le registre cucul-la- praline). Vous ne pourrez pas me cerner. Mais vous aurez la possibilité de vous promener avec moi, et c'est déjà beaucoup!

Sur ce, je vous souhaite, mes chers lecteurs, de rentrer dans l'année 2011 dans la bonne humeur et je suis sûre que le reste suivra naturellement !

A l'année prochaine (je suis pertinente ce soir) pour de nouvelles aventures !

jeudi 30 décembre 2010

Quand je danse, je danse, quand je dors, je dors

Il est encore 6:55 du matin et je suis toujours éveillée. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. J’espère que ni mon père, ni ma mère ne tombera sur cet article, sinon je vais avoir droit aux traditionnels : 
- Si tu veux dormir, fais du sport 
Si tu veux dormir, range ta chambre, comment peut-on dormir dans une chambre si bordélique !
- Si tu veux dormir la nuit, réveille toi tôt le matin et ne fais pas de sieste 
- Si tu veux dormir, pas d’ordinateur le soir, et prend un livre

A vrai dire, je n’ai même pas essayé de suivre leurs conseils, du moins, pas à long terme. J’entends déjà mes parents. Non mais ça ne va pas du tout, on va aller voir un médecin, quelqu’un qui rééduque ton sommeil. Mon frère (4e année de médecine) m’a quand même dit : Ton problème, ce n’est pas que tu es déréglée, c’est que tu n’as même plus d’horloge biologique. Vous croyez que c’est grave ?

Autour de moi, tout le monde est au courant de mes « problèmes » de sommeil. Soit je me couche trop tôt (et me réveille en pleine nuit), soit je me couche trop tard (et me réveille avant la tombée de la nuit).

J’ai essayé d’analyser (à défaut d’essayer de dormir) ce qui ne va pas, et je pense avoir trouvé la source du problème. Cette source est liée à un des traits de ma personnalité : je ne sais pas m’arrêter. Disons que quand je suis éveillée, il m’en faut beaucoup pour me coucher, parce que je suis trop concentrée sur ce que je suis en train de faire. Quand me vient l’envie de dormir, et que je dors profondément, là aussi je ne sais pas m’arrêter. Il me faut plusieurs réveils (ma mère, mon frère, ma grand mère, les 18 sonneries de mon téléphone portable) pour me sortir des bras de Morphée.  C’est juste que quand je fais quelque chose, j’y vais à fond. Dois-je stopper au plus vite ce rythme de vie?

Et vous? Quel est votre rythme quotidien?

mercredi 8 décembre 2010

Un cours de danse pas comme les autres


Qui n’a jamais rêvé de se prendre pour une danseuse de cabaret, tournicotant autour d’une barre verticale, de manière sensuelle?

Avouez-le, je suis sûre que vous vous entraînez dans votre chambre, seule, le soir, secrètement, les volets fermés…  

Le 21 octobre, j'ai eu l'occasion de participer à une initiation au pôle dance, et ce pendant une heure.  En quête d’activités originales, je n’ai pas hésité une seconde pour aller tester le cours proposé. Voici mon reportage.


J’ai toujours voulu tester les cours de pôle dance. Mais seule, il faut oser. En plus, un cours coûte 35 € généralement. Je n’ai donc jamais eu l’occasion d’essayer cette danse/gym, mis à part en soirée, tentant de reproduire n’importe comment des mouvements repérés dans des scènes de films.  Le pôle dance commence à se développer doucement. Il n’est plus seulement considéré comme LA danse des strip-teaseuses, mais réellement comme un art/sport dansant que de plus en plus de danseuses de cabaret et de cirque adoptent. Dans les clubs de New York, les shows de pole dance sont très en vogue et les New-Yorkaises ont préféré troquer leur cour de yoga hebdomadaire contre ce type de danse. 

C’est donc pourquoi j’ai choisi de faire comme mes semblables d'outre-atlantique, en essayant ce cours tout en sachant qu’ « ils sont très pro », comme me l’avait raconté une amie.
  
Jeudi 21 Octobre – 18h55
Nous arrivons – une dizaine de filles qui ont souhaité rester dans l’anonymat et moi-même – devant un immeuble qui ne paye pas de mine, mais pourtant quand nous accédons au centre de danse, à l’intérieur, nous sommes dans un autre monde. En effet, des tenues vestimentaires adaptées au pôle dance sont suspendues le long des murs : chaussures à très très hauts talons, corsets, sous-vêtements, bas…Ca va du sexy au très vulgaire. J’ai l’impression d’être dans un magasin de déguisements et le sourire que j’esquisse discrètement à mes camarades veut tout dire : on va bien s’amuser !
  
La salle de danse se situe au sous-sol. Mais avant tout, il faut se préparer. Pas le droit aux collants, sinon ça glisse, donc pour information, ça sera short-jambes nues-talons. C’est le trio gagnant, nous explique la prof, elle même hissée sur des talons vertigineux, et vêtue d’un short qui ne recouvre que le strict minimum. 
Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques échauffements. Habituée à des échauffements plus sérieux, je ne peux, à ce moment là, m’empêcher de pouffer. Les échauffements se résument à de rapides mouvements des parties du corps : tête, dos, bras, jambes, bassin ainsi que les articulations des pieds et des mains. Toute façon, je suis pressée d’apprendre les figures du pole dance.
  
C’est ici que tout devient intéressant. Ce qui est bien, c’est que  nous sommes peu dans le cours, donc nous disposons chacune d’une barre verticale. Première figure : la prof nous montre d’abord le tout puis nous explique chacune des étapes, pas à pas pour y parvenir. Elle commence à marcher, tenant d’une main la barre (un peu plus haut que sa tête), tourne autour quand soudain elle se lance, légère comme une plume, et finit de tourner le corps enroulé autour de la barre. C’est à vous maintenant. Ca a l’air facile comme ça ! Mais ce n’est qu’une illusion ! Tant bien que mal, nous nous agrippons à la barre, nous tirons sur nos bras, nous forçons sur nos jambes, mais rien n’y fait, nous sommes toutes incapables de reproduire le mouvement. Au bout de quelques minutes, certaines d’entre nous parviennent à faire quelque chose de similaire, mais ce n’est pas mon cas. Tant pis, je me réserve pour la suite.  

Deuxième figure : très différente de la première. On commence dos à la barre et on doit attraper la barre avec la jambe la plus proche de la barre, puis se laisser tourner jusqu’en bas. Sur le moment, celle-ci a l’air plus compliquée et finalement elle demande moins d’effort physique. Peut-être plus de concentration, mais nous parvenons toutes à la réaliser. Du coup, aucune de nous ne veut s’arrêter de tourner, fière d’avoir réussi.  
Puis le cours continue à ce rythme-là. On apprend deux autres figures, et notre apprentissage se fait avec des hauts et des bas, mais dans l’ensemble nous passons un moment très sympathique. 

Avant de finir, la prof nous explique que le pôle dance ne consiste pas seulement à réaliser des figures autour d’une barre et que c’est aussi une activité qui  se déroule à terre, en tant que danse sensuelle. Et oui ! Comment enchaîne – t – on les différentes figures ? Par des transitions. Et voici que nous commençons à nous trémousser debout, assises ou mêmes allongées, réalisant des cercles avec nos jambes, ou des mouvements ciselés. Et vas-y que je me relève, balance mes cheveux de chaque côté, me cambre, descendant doucement le bras le long de mon corps. Les transitions doivent être nuancées, parfois très douces et légères, d’autres beaucoup plus agressives, façon tigresse. 

Le meilleur moment est quand même celui où la prof allume sa chaîne hi-fi et que la voix de britney spears retentit.  Nous devons refaire le dernier enchaînement de transitions sur You Want a Piece of Me. C’est notre dernière occasion de nous lâcher !

A l’issue du cours, nous avons droit à un carré de chocolat et une bouteille d’eau histoire de reprendre quelques forces. Puis tout en nous changeant, nous ne pouvons pas nous empêcher de déjà débriefer pour revenir sur les moments forts du cours.  

Désormais, nous pouvons jouer aux belles en soirée pour rendre vertes de jalousies nos amies, et pour rendre fous nos copains.

En attendant, nous pouvons toujours nous entraîner dans le métro, durant les heures creuses..  

mardi 7 décembre 2010

Un souvenir

Êtes-vous des rêveurs?
Aimez-vous voyager dans le temps, dans l'espace à travers des associations d'idées ou même des souvenirs?

Alors vous avez sûrement remarqué que les souvenirs apparaissent toujours de manière différente dans votre esprit. Ils peuvent surgir à la demande d'autrui, ou involontairement à tout moment. En écoutant une musique, en se promenant dans la rue, en travaillant. N'importe quand. Ils arrivent sans prévenir. Parfois, c'est juste une image, comme un flash. D'autres fois, ce sont des paroles, une anecdote. Et puis, quand vous vous arrêtez sur ce souvenir, vous pouvez l'explorer en profondeur. Vous n'êtes plus dans votre chambre, vous remémorant des moments passés, mais bel et bien à l'endroit où a lieu votre souvenir. 

Je suis à New York, dans les Heights, on est en 2006. Je sais pas comment j'ai débarqué ici, mais j'y suis. C'est le mois de juillet, et  avec Margot B. nous rentrons chez nous. On vient de sortir du métro à la 181 (oui c'est assez haut, mais je vous jure, on s'y fait), et on s'apprête à tourner à la 183, notre rue. Il fait chaud. Il est environ 20h. On sent que le tonnerre ne va pas tarder à gronder. Broadway est encore très active. Jusqu'à minuit, il y aura du monde dans la rue. Les porto-américains sont sympa, malgré tout ce qu'on a pu nous dire à propos du quartier. C'est ambiance "famille" dans la rue. Les enfants s'amusent sur les trottoirs avec de l'eau, les adolescents et un peu plus vieux ne se déplacent qu'en bande. Les parents et grands parents sont au pieds de leurs immeubles, radios à pleins volumes, et nourriture sur le feu. Tout se passe dehors. Et dans cette cacophonie joyeuse, chacun n'en fait qu'à sa tête, évoluant dans ce monde où personne ne prête attention à l'autre. Nous avons les bras chargés de sacs. Il fait lourd. Nous sentons sur nos corps la poussière accumulée dans la journée. Nous tournons à la 183. Trottoirs gris. Ciel gris. Briques rouges. Escaliers en extérieur. Murs de pierre. Ah voici notre immeuble. Nous devons contourner la petite famille qui fait de la friture au son de salsa. Mais ce sont eux qui empestaient tout le quartier! 

Paris. Chambre. Ca sent encore. Puis l'odeur s'estompe. Je reprends mes esprits, prends conscience de la réalité. Ai-je rêvé? Non, New York 2006, ce n'est pas un rêve.

Je ne sais pas si vous avez ce sentiment, mais j'ai souvent l'impression que mes souvenirs ne sont que des rêves. Je sais pertinemment qu'il a eu lieu, et paradoxalement, comme il fait partie du passé, je n'y crois plus. Le souvenir est là, réel, concret. Je vis toujours le moment présent, mais je n'aime pas qu'il devienne passé, même s'il y en aura d'autres. Dés que je m'éloigne de ma routine, de mes repères, dés que je m'échappe à l'étranger, c'est pour une durée déterminée. Et cette durée, quand elle se finit, je la mets entre parenthèses. Une parenthèse de la vie.