mardi 7 juin 2011

Koh Phangan - Full Moon

Mercredi 18 mai
Vu que nous nous sommes couchées tard hier, et que nous nous levons tôt pour le petit-déjeuner, et que ce soir, c'est la full moon, cette journée est consacrée au repos. Personnellement, impossible de fermer l'oeil. Les évènements de la nuit passée me perturbent et les papillons s'agitent dans mon ventre. Je ne fais que penser à Dor, dont je n'ai même pas pris le numéro, (il n'a pas le mien non plus). Le reverrai-je ce soir ? D'un côté je me dis c'est sûr que oui ; de l'autre, je me demande quand ? où ? comment ?

Pas d'activité particulière prévue aujourd'hui. Simplement plage, piscine, ponton et préparation (que des mots en P). Dix heures pour trainer du côté du Cocohut, et passer sur la plage d'Haad Rin avant l'heure. C'est quoi ce toboggan ?

Vers 18 heures, nous remontons dans notre chambre. A 19 heures commence à notre hôtel la fameuse Cocktail Party de la full Moon. Buffet et boissons à volonté, spectacles de feu, body paiting, un bon mix pour rencontrer des gens, et s'ambiancer avant la réelle soirée de la full Moon. C'est ainsi que nous faisons la connaissance d'un groupe de portugais et d'italiens et que nous recroisons le couple de brésiliens rencontrés au bout du ponton la veille. Comment ça commence ? Une fille vient nous faire des dessins à la peinture sur les bras puis nous laisse les pots, enjoy with it, du coup tout les portugais s'approchent de nous Can u draw something in my arm ? ou peut-être est-ce moi qui m'approche de ce groupe de jeunes de notre âge criant Who want me to draw on his arm ? Je ne me souviens plus très bien à vrai dire. En tous cas, tout le monde a envie de faire connaissance avec tout le monde, du coup, ça en devient beaucoup plus facile. Finalement, nous passons les deux heures consacrées à la cocktail party à faire des concours de dessins de body painting, ce sera à celui qui fera la plus belle oeuvre d'art. Je choisis, de dessiner des fleurs, des étoiles et des vaguelettes de toutes les couleurs sur Diogo, qui me servira de cobaye, tandis qu'Alicia préfère s'entrainer sur Juan et d'autres. Nous sommes tellement concentrés sur nos oeuvres que nous remarquons même pas qu'il n'y a plus que nous à la cocktail party. 

Tous les gens de l'hôtel sont repartis dans leurs chambres se changer, tandis que nous, notre bande de 15 personnes + les serveurs thai trop mignons du cocohut, nous ambiançons sur le bar de la piscine. Shakira, Britney et musique israélienne sont de la partie ! Je monte sur le bar et commence à faire des mouvements de dance tous plus fous les uns que les autres, chose super prudente vu qu'un ventilo se trouve accroché sous le toit en paillasse à deux centimètres de mon crâne (Nan mais ça y est, je n'ai plus peur des ventilos). Cette préchauffe est en train de se transformer en chauffe ! Personne ne veut plus bouger. On a encore le temps avant que ce soit la folie sur la plage d'Haad Rin. Je m'amuse énormément, mais une question subsiste et du coup je ne me sens pas à 100% tranquille. Suspense de la soirée : Vais-je voir Dor ? 

Au bout d'une demi-heure, on sait qu'il est temps d'y aller. On repasse à la chambre pour se changer. Prendre le strict minimum. Short en jean, haut de maillot, tongs pour la montée et la descente qui mènent à la plage de la full mon. Un peu d'argent, et la clé de la chambre dans ma poche. Les autres (brésiliens, portugais et italiens) nous attendent pour y aller. C'est parti ! 

A peine après avoir posé le pied sur le sable, que nous ne savons pas où donner de la tête. Devant chaque bar/hôtel, un DJ différent, un style de musique différent. C'est un peu la cacophonie mais c'est marrant. Différentes ambiances se côtoient et pourtant on rencontre tous types de gens partout, comme si tout le monde fusionnait avec tout le monde. En plus il y a des animations avec du feu partout autour de nous. Sur le coup, ça me surprend, Nan, mais ils sont tarés ?!, finalement c'est la norme en thailande. Mmmmmh, j'ai compris à quoi servait le toboggan. Juste à côté de nous, une échelle en corde, qui monte assez haut, et à côté le fameux toboggan, très pentu, avec plein d'eau fraîche dessus,  et à l'arrivée du toboggan, deux torches enflammées encadrent sa largeur. Alicia n'hésite pas une seconde et se rue sur l'échelle en corde. Pour ma part, c'est plutôt la grande corde à sauter enflammée qui me donne envie. C'est là que nous commençons à nous séparer (Alicia et moi toujours ensemble), chacun vagabondant vers son activité favorite ou vers son stand d'alcool favori. A noter qu'en Thailande on boit dans des seaux et pas dans des verres !

Nous marchons Alicia et moi, histoire de tester les différentes ambiances, et moi toujours avec ma question en têteEvidemment nous croisons nos deux copains israéliens Avi et Liav mais pas de Dor en vue. He Went for a walk on the beach, me dit Avi, Ok super, vive le monde sur la plage en fluo, c'est sûr que je vais le trouver. J'ai pas non plus envie de me gâcher la soirée à cause de ça, nan mais en plus si ça se trouve le mec (Dor) s'en fout de moi, et Kiffe sa soirée, donc je vais arrêter de penser à lui, profiter aussi, et si je le vois, tant mieux, sinon, tant pis. Donc nous continuons notre route Alicia, Avi, Liav, Gal, sa copine et moi. Puis un moment, je tourne la tête 10 secondes (même pas, je vous jure) et hop, plus personne à côté de moi. Hein ? Nan mais ils sont partis où ? Ils ne doivent pas être bien loin. Je fais un tour sur moi-même. Personne. Ok super, je vais passer la soirée à les chercher, je sens. Après tout, une full moon où on ne perd pas ses amis n'est pas digne d'une vraie full moon, right ? 

Maintenant que je suis seule ça va être plus drôle. Mouais. Bon je commence à marcher sur la plage, mais où marcher ? Du côté des stands ? Du côté de la mer ? Du côté des podiums ? Ou au milieu. Va pour la mer. Plein de petits coins en forme de carré avec des bancs en bois sont installés dans l'eau et tout le monde danse dessus. C'est là que je fais la connaissance de deux israéliens très sympas, Eliran et monsieur-trop-mignon-je-ne-me-souviens-plus-de-ton-nom, avec qui finalement je passe environ une heure. La réalité me revenant à l'esprit, je me remets dans ma mission qui est de trouver les autres, et éventuellement Dor. Je tombe sur plein de gens que je connais, mais ni de Alicia ni de Dor en vue. Il faudrait que j'en trouve au moins un des deux, franchement. Je suis seule, l'âme en peine, traînant des pieds le long de la plage (que je parcours environ 4, 5, 6 fois), cherchant Alicia et demandant à Dieu de m'envoyer mon israélien. Un petit tour par la ville, s'ils y sont, ça sera facile de les trouver, mais toujours personne en vue. Je commence à m'affaiblir. Allez, un dernier aller-retour, et si je trouve personne, je rentre à la chambre. Je suis démotivée, il ne me reste plus que la moitié de la plage à longer, je suis à cinq minutes du cocohut. Je continue à regarder partout autour de moi, marchant au milieu de la plage. Quand soudain, qui va là, marchant en face de moi au millimètre près, comme un ange tombé du ciel, comme une intervention divine ? Vous l'avez deviné ! Mon israélien. Nous nous regardons tout en prenant conscience de nos présences respectives. Je vois d'abord ces pied, marchant au rythme des basses sur le sable, puis progressivement relève la tête. Ses jambes, son short orange fluo, son débardeur noir, son sourire, ses yeux pétillants. Plus rien n'existe autour de moi, et nous marchons au ralenti l'un vers l'autre. Maintenant je comprends pourquoi il y a des ralentis dans les films. Ce n'est pas du tout un effet de style, c'est bien réel. Nous nous approchons l'un vers l'autre en nous regardant, puis arrivés l'un en face de l'autre nous prenons dans les bras. Quand il desserre ses bras autour de ma taille, l'agitation reprend son plein. C'est comme si le temps s'était arrêté et que nous avions eu un moment rien qu'à nous. What are you doing, alone ?, je lui explique que je cherche mes amis, sans préciser bien sûr qu'il était l'unique sujet de ma quête. So come with me ! Nous partons alors bras dessus-bras dessous et je fais la connaissance de deux de ses amis, des israéliens, petits de taille mais complètement fous. On fait quelques pas sur la plage, puis au bout de quelques minutes, je me retrouve vraiment dans ses bras, et au bout de 20 minutes, nous nous éclipsons discrètement de la plage. Finalement, je ne sais pas si Dieu a bien fait de me l'envoyer. 

Mais bien sûr qu'il a bien fait !

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