mardi 27 décembre 2011

Soirée Lynchienne






Je ne suis pas une experte en David Lynch, mais après avoir vus quelques uns de ces films, j’ai eu l’étrange sentiment que la soirée que je viens de passer aurait pu faire partie d’une séquence.

Certains, beaucoup plus calés en la matière me diront sûrement que je me trompe, mais, avec mon sens de l’observation particulièrement aiguisé ce soir, j’ai noté quelques bizzareries pouvant relever du surréalisme, entre rêve et réalité.

22 heures. Je rentre du travail à la maison. Mon frère porte mon débardeur Singha Beer. Je lui fais une réflexion, lui dit que ça ne lui va pas, puis me ravise, je préfère garder mon peu de forces pour la suite de la soirée. 
Je prends ma douche, et avant de me préparer, tombe sur mon lit, les pieds encore à terre, le buste de profil, moi bavant dans des rêves déjà bien avancés. Je fais trois rêves en 8 minutes, le dernier me rappelant à l’ordre que je dois retrouver des amis à la Perle. Pas de temps à perdre, je m’habille puis sort. 
En chemin, je m’arrête chez Schwartz où Laura et David sont en train de dîner. Laura me tend un bâtonnet de mozarella frit que je déguste sans rechigner. David me laisse sa place ainsi que son assiette de pâtes assez pleine, dans laquelle je picore automatiquement. Je n’en demande pas tant. 
Nous repartons tous les trois. Je croise mon reflet dans une vitre, j’ai l’air grosse, ha nan, finalement je ne suis pas si grosse, j’ai dû me regarder d’un mauvais angle. 
A la perle, tout le monde est là. Je salue tout le monde, je fais des bisous à la chaîne, de manière mécanique et organisée. Je discute un peu avec tout le monde dehors puis rejoint d’autres à l’intérieur. 
Un vieux noir en kilt et béret m’aborde et au bout de 3 secondes je met fin à la conversation qui n’a aucun sens. Il me donne sa carte, c’est un producteur "mon cul", et il me fixe alors que je l’ignore déjà.
Je m’assied avec Jérémie, et tandis qu’il me raconte son voyage à NYC, une asiatique avec une énorme plume rouge dans les cheveux se fait masser par un type chelou avec des grosses lunettes rondes et des dents de lapin. Et le vieux noir en kilt commente la scène. J’essaye de me concentrer sur la conversation, et le vieux noir en kilt continue de plus belle. Il sort un magazine et nous montre une publicité pour la bière qu’il a créée. 
La perle se rallume, c’est l’heure de rentrer. Dehors il n’y a quasiment plus personne. Je dis au revoir aux derniers, et rentre d’un pas décidé au milieu de la route. Je tombe évidemment sur la dernière personne que je voulais voir,  et d’un mouvement au ralenti m’attrape par le bras et me parle de je ne sais quoi. Je me détache et continue ma route. Mon regard s’arrête sur les gens qui croisent mon chemin. Plus bas,  un indien tout droit sorti d’un western, avec un chapeau et aux cheveux longs, me hèle quand je passe devant lui mais je l’ignore. J’entends des percussions. D’où ça vient ? J’arrive chez moi et m’endort sur un solo de guitare. 

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