mardi 27 décembre 2011

Soirée Lynchienne






Je ne suis pas une experte en David Lynch, mais après avoir vus quelques uns de ces films, j’ai eu l’étrange sentiment que la soirée que je viens de passer aurait pu faire partie d’une séquence.

Certains, beaucoup plus calés en la matière me diront sûrement que je me trompe, mais, avec mon sens de l’observation particulièrement aiguisé ce soir, j’ai noté quelques bizzareries pouvant relever du surréalisme, entre rêve et réalité.

22 heures. Je rentre du travail à la maison. Mon frère porte mon débardeur Singha Beer. Je lui fais une réflexion, lui dit que ça ne lui va pas, puis me ravise, je préfère garder mon peu de forces pour la suite de la soirée. 
Je prends ma douche, et avant de me préparer, tombe sur mon lit, les pieds encore à terre, le buste de profil, moi bavant dans des rêves déjà bien avancés. Je fais trois rêves en 8 minutes, le dernier me rappelant à l’ordre que je dois retrouver des amis à la Perle. Pas de temps à perdre, je m’habille puis sort. 
En chemin, je m’arrête chez Schwartz où Laura et David sont en train de dîner. Laura me tend un bâtonnet de mozarella frit que je déguste sans rechigner. David me laisse sa place ainsi que son assiette de pâtes assez pleine, dans laquelle je picore automatiquement. Je n’en demande pas tant. 
Nous repartons tous les trois. Je croise mon reflet dans une vitre, j’ai l’air grosse, ha nan, finalement je ne suis pas si grosse, j’ai dû me regarder d’un mauvais angle. 
A la perle, tout le monde est là. Je salue tout le monde, je fais des bisous à la chaîne, de manière mécanique et organisée. Je discute un peu avec tout le monde dehors puis rejoint d’autres à l’intérieur. 
Un vieux noir en kilt et béret m’aborde et au bout de 3 secondes je met fin à la conversation qui n’a aucun sens. Il me donne sa carte, c’est un producteur "mon cul", et il me fixe alors que je l’ignore déjà.
Je m’assied avec Jérémie, et tandis qu’il me raconte son voyage à NYC, une asiatique avec une énorme plume rouge dans les cheveux se fait masser par un type chelou avec des grosses lunettes rondes et des dents de lapin. Et le vieux noir en kilt commente la scène. J’essaye de me concentrer sur la conversation, et le vieux noir en kilt continue de plus belle. Il sort un magazine et nous montre une publicité pour la bière qu’il a créée. 
La perle se rallume, c’est l’heure de rentrer. Dehors il n’y a quasiment plus personne. Je dis au revoir aux derniers, et rentre d’un pas décidé au milieu de la route. Je tombe évidemment sur la dernière personne que je voulais voir,  et d’un mouvement au ralenti m’attrape par le bras et me parle de je ne sais quoi. Je me détache et continue ma route. Mon regard s’arrête sur les gens qui croisent mon chemin. Plus bas,  un indien tout droit sorti d’un western, avec un chapeau et aux cheveux longs, me hèle quand je passe devant lui mais je l’ignore. J’entends des percussions. D’où ça vient ? J’arrive chez moi et m’endort sur un solo de guitare. 

vendredi 23 décembre 2011

2012 : Les contes ont la cote !

Il y a de la magie dans l’air. Impossible d’échapper à l’atmosphère onirique des fêtes de fin d’année. C’est pour cette raison, que je vous ai concocté un article sur les contes de fées.

Julianne Moore, par Annie Leibovitz

Vitrines féeriques des grands magasins, lumières scintillant dans tout Paris, froid polaire venant des contrées nordiques, et sapins enguirlandés, il y a de quoi retomber dans des délires enfantins.

Gisele Bundchen, Tina Fey et Mikhail Baryshnikov, par Annie Leibovitz



Non, je ne me rêve pas en Cendrillon ou Belle, les contes de fées reprennent vie cette année.
Scarlett Johansson, par Annie Leibovitz

A commencer par les séries TV.
Depuis le mois de novembre, deux séries TV américaines réinterprètent les contes de fées :
Grimm et Once Upon a Time.


Grimm vous ouvre la porte sur le dark side des personnages des contes. Vous vous souvenez des contes que vous racontaient vos parents quand vous étiez jeunes ? Ce n’était que des avertissements…




Personnellement, quand j’ai lu le synopsis, cela ne m’a pas du tout emballé. Et puisqu’il fallait choisir (je n’ai pas le temps de TOUT regarder), j’ai choisi la 2nde option. 
 
Once upon a time raconte l’histoire d’une bourgade, StoryBrooke, coincée entre le monde réel et le merveilleux. Et oui, ici, les contes de fées existent encore. Vraiment ? C’est ce que va chercher à comprendre Emma, emmenée par son fils qu’elle a abandonné 10 ans auparavant et qui l’a retrouvée. Lui seul est persuadé que les gens qu’il fréquente sont des personnages de contes de fées, amnésiques de leurs vies passées.

Mais ce n’est pas tout. Les contes de fées font aussi leur come back sur grand écran.

Deux visions de Blanche-Neige prochainement : 
  
Mirror Mirror, version comédie avec Lily Collins en Blanche-Neige et Julia Roberts en méchante Reine.

SnowWhite and the Huntsman version peplum avec Kristen Stewart en Blanche-Neige, Chris Hemsworth en chasseur et Charlize Theron en Méchante Reine. 

Lequel vous tente le plus ?
Quels sont vos contes préférés ? 
Que vous inspirent-ils ? 

mardi 13 décembre 2011

Playlist d'Hiver

La tempête ayant gagné les portes de Paris, il est grand temps pour moi de publier ma playlist d'hiver et ainsi faire mon grand come-back sur ce blog !

Dans quelques jours,  emmitouflés dans votre couette, un bol de chocolat chaud sur le rebord de la fenetre, vous regarderez les flocons enneiger le décor. Au loin, vous apercevrez un cerf, et vous éprouverez le désir d'être bercé par quelques notes de musique...

Ella Fitzgerald - Lullaby of Birdland
Ella Fitzgerald & Louis Jordan - Baby it's cold outside
Kurt Nilsen & Kringkastingsorkestret - Let it snow, let it snow, let it snow
Air Supply - Sleigh Ride
Queen - A winter's tale
The Andrew Sisters - Winter wonderland
Tom Hanks - The polar express
Steven Tyler - Rockin of top of the world
Tom Hanks - Hot Chocolate
Alan Silvestri - Suite from the polar express
Red Foley - Frosty the Snowman
Jerry Lee Lewis - Cold Cold Heart
Ian & Silvia - Four strong winds
Neil Young - Helpless
REO Speedwagon - Ridin' the storm out
Aztec Camera - Walk Out to Winter
Stevie Ray Vaughan and Double Trouble - Cold Shot
Cocoon - Christmas Song
Brenda Lee & Jim Boothe - Jingle Bells Rock
Tchaikovsky - Dance of the Sugar Plum Fairy
Kurt Nilsen & Kringkastingsorkestret - When you wish upon a star

Vous retrouverez cette playlist sur Spotify en cliquant sur le lien suivant :  Hot Chocolate

Si vous voulez ajouter des titres à la liste, n'hésitez pas à les laisser dans les commentaires !

samedi 19 novembre 2011

Allégories

Parce que "less is more" et que les images sont parfois plus pertinentes que les mots, voici deux vidéos, qui parlent d'elles-mêmes :

Il y a ceux qui n'ont pas peur d'être vus...




...et ceux qui préfèrent rester tapis dans l'ombre...

mardi 8 novembre 2011

Charles Denner répond à Beckie : " All you need is love"

Ma chère Beckie,

En tombant sur un de tes articles, «le pire» (Le sexe sans sentiment, c’est possible?) je me suis mis consciencieusement à dévorer tous les éditos qui portent ta signature.

Je ne commencerai pas tout de suite à déverser ma haine en disant que ta vision du sexe ressemble à cette vieille soupe tiède servie par Difool à une génération d’ados attardés.
Non, au contraire, je serai plus aimable que ça ! Je ne peux l’expliquer, mais il y a quelque chose dans ta plume qui te rend touchante. J’ai envie de te prendre dans mes bras, et d’apaiser toutes ces visions erronées que tu as de l’amour (physique). Un peu à la manière de Cookie Dingler dans cette célèbre chanson « Ne la laisse pas tomber»:




Je parle, je parle et j’oublie de me présenter!

Je m’appelle Charles Denner, J’habite à Londres, et je suis chasseur de têtes dans le web. Je tiens à te rassurer tout de suite sur certaines idées que tu pourrais te faire à mon sujet. Non Beckie! Je ne suis pas un relou de service qui n’aurait connu comme seule activité sexuelle, sa main droite with a little help from my friends Youporn, Pornhub et consoeur. Je suis depuis toujours, mais plus particulièrement depuis quelques temps un «missionnaire de la drague, je l’avoue»...



Donc toi et moi nous jouons à armes égales ;-)

A l’échelle d’une République, le Sexe pourrait s’apparenter à sa Constitution, qui est à la fois l'acte politique et la loi fondamentale qui unit et régit, de manière organisée et hiérarchisée, l’ensemble des rapports entre gouvernants (les Hommes) et gouvernés (Les Hommes). Pour être pragmatique, cette définition n’a pas grand intérêt, sauf celle de souligner l’importance du sujet que tu abordes, et de placer cet acte au-dessus de tout.

Alors, lorsque j’assiste à une partouze géante d’abréviations du type FF, RTTLD, WTF, PQ et PQR ou encore RLD; vocabulaire destiné aux lectrices de «Star Club» ou de «Salut magazine», je ne peux qu’être consterné.

Oui Beckie tu as totalement raison lorsque tu affirmes ne pas être une nymphomane dès lors que tu te donnes à un inconnu. A l’égal de l’homme, la femme devrait pouvoir jouir de son corps et de ses pulsions sans jamais se voir insultée de quoi que ce soit. Malheureusement, ce n’est pas le cas!!! Notre société macho progresse (lentement) dans le bon sens, mais il reste encore beaucoup à faire.




Tout de même, j’espère «B» - Oui «B» c’est l’abréviation de «Beckie» dans un Langage Gossip Girlien - j’espère que tu ne te hasardes pas à nous faire croire que ta propagande «PQR» est un acte politique pour élever le statut des femmes au même rang que celui des hommes en te comportant aussi bestialement qu’eux?

Non parce ce que si c’est le cas, permets moi te rappeler quelques petits rudiments d’histoire! Grace à Allah, Bouddha ou Jéhovah, le grand architecte de la nature, ou encore à Stanley Kubrick (2001 l'odyssée de l'espace), nous sommes passés de l’état sauvage à celui d’Homme (tu sais l’être qui a des sentiments réfléchis). Tu n’as peut-être pas l’air de t’en rendre bien compte, mais ça veut dire beaucoup, surtout lorsqu’il s’agit de relations sexuelles.

En te lisant je me demande : Y a-t-il pour toi une grosse différence, si un soir de grosse flemmardise, au lieu de sexualiser avec une nana, je m’entoure la verge d’une pièce de bœuf bien saignante, histoire de m’approcher au mieux de la réalité, et que je commence à me procurer du plaisir ?

L’exemple est abject je le conçois, mais réfléchissons deux secondes, en reprenant ta liste de règles à ne surtout pas divulguer à son partenaire, oulallala !!!!

Bref, commençons par le commencement!!!!

-   La présentation à la famille : Oui effectivement, j’imagine bien la tête de mes parents observant la pièce de boeuf posée sur une chaise du salon et moi leur expliquant qu’ «à partir du moment où  l’on assume, personne ne peut rien me dire»!!!! et toc....

-   La voir seulement en rentrant de soirée : Celle là je pense que c’est évident, elle m’attend sagement dans mon frigo! Mais au delà de ça, pourquoi après une soirée et pourquoi pas un mercredi aprem pendant l’heure du déjeuner après avoir eu une bonne nouvelle ?

-    Ne jamais remplacer une soirée pour la voir : Ca c’est clair! Je ne mettrai jamais de  plans à qui que ce soit pour voir ma pièce de boeuf !

-   Ne jamais prendre un brunch ensemble : Dej, diner ok ! Mais brunch non ! Sérieusement ?

-   Ne jamais faire de sortie où l’on pourrait vous croiser ensemble au risque de rendre l’histoire beaucoup trop officielle : Alors là svp, on ferme les yeux et on commence à imaginer : Charlou se promenant dans la rue, main dans la pièce de boeuf avec sa pièce de boeuf et rencontrant une amie:
(NB: utiliser la même intonation de lecture qu’une série AB production type «premier baiser»).
Sophie : Charles!!! 
Charles (se retournant brusquement) : Sophie!!! Merde qu’est ce que tu fous là? 
Sophie (surprise) : C’est plutôt à moi de te poser cette question tu ne crois pas, non? 
Charles (embarrassé par cette situation) : Tu viens de me surprendre avec mon PQR !        C’est terrible je suis dévasté!!!!!
Sophie : Comment cette pièce de boeuf est ton PQR? 
Charles (en pleurs, tombe au pied de Sophie) : Je t’en prie, n’en parle à personne, c'est mal, terriblement mal !!!                                 
Sophie : Ce qui est mal, ce n’est pas que tu te tapes une pièce de boeuf, à la limite ça, je pourrais comprendre. Mais briser l’une des lois fondamentales du PQR est impardonnable. Je vais de ce pas officialiser ta relation avec le reste de la planète! Adieu Charles....

-   Ne jamais rien poster sur son wall Facebook et ne jamais accepter qu’il le fasse en retour : Je ne l’ai pas toujours été, mais là je suis bien d’accord avec toi! Les enjeux politiques engagés seraient dramatiques !!!!!! En plus je ne suis même pas ami avec ma pièce de boeuf sur Facebook! :-(

-   Enfin, ne jamais l’appeler la journée. Rester sur les textos : Désolé, à un tel niveau, je ne suis plus capable d’être ironique !!! J’aimerais vraiment que tu nous expliques cette règle ainsi que son utilité...

Cette petite expérience que j’ai menée (je pense avec succès), me permet de te démontrer ma chère Beckie, qu’avec ton raisonnement pénétrant, un substitut de l’Homme serait finalement tout aussi efficace que l’Homme lui même! Alors pourquoi s’emmerder ?!

Plus sérieusement, je pense que tu abordes ce sujet d’une terrible façon. Dans un monde ultra normé comme le notre, il nous est (encore) permis de vivre une seule chose de manière totalement libre. L’amour, le sexe, appelle le comme tu veux! Mais ne viens pas régler et hiérarchiser ce qui n’en nécessite surtout pas !

Pourquoi éprouves-tu cette envie ?

Je pense que la réponse est évidente ! «La peur» est le fer de lance de ta croisade normative. Tu hiérarchises et règles le sexe pour ne pas souffrir. Tu penses que toutes ces lois que tu agites comme un étendard te protégeront d’une énième peine affective.

Au fond, tu n’as probablement pas tort. Mais ce n’est pas sans conséquences !

En pratiquant le sexe comme tu le fais, tu rends cet acte triste et fade. Oui, parce que le nirvana ne s’obtiendra jamais par des milliers de coups de bassin. L’homme a besoin de plus que ça pour atteindre les limbes sexuels ! Sans sentiments, cet acte physique stagnera toujours au niveau de la mer, c’est à dire, zéro sur l'échelle de Richter du cul !



Pas d’engagement ! Laisse juste des sentiments s’emparer de toi ! Te prendre ! Te faire voler au dessus des nuages et te laisser tomber comme une vieille merde lorsque tu es au plus haut. Oui, les chutes font forcément mal, mais le jeu en vaut bien la chandelle! C’est au travers de ce type d’expérience qu’on se sent vivre. Que dans cette vie où tout est aseptisé, où une grande partie des couples avancent de manière monotone comme des voitures sur le périph à l’heure de pointe, où les sentiments de «douleur» et de «peur» font dorénavant partis des sports extrêmes qu’on va chercher pour sentir qu’il se passe enfin quelque chose dans nos putains de vies.

Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine.... Elle est mortelle - Paulo Coelho

Le Sexe a ce pouvoir Beckie, et toi en écrivant ton article de manière très innocente tu as piétiné la seule chose qui me permet de m’affranchir de cette société (capitaliste, parce qu’il vient de la le problème) qui me comprime autant.

Il est temps pour moi de conclure :

Lectrices et lecteurs de ce blog voici mon adresse mail si vous voulez réagir ou poursuivre ce débat anonymement - charlesdenner24@gmail.com

Toi Beckie, Assieds-toi faut que je te parle! Tu vas surement passer quelques heures dans le noir. Mais Beckie, je le sens, je le sais, à cet instant précis tu te fous de moi.
Alors allonge toi sur ton lit, écoute ce tube aérien des années 60,



réfléchis au «plan B» qui vient de t’être exposé.... et réponds-moi!!!!

All my love, Charles Denner

mardi 11 octobre 2011

Mamika revient !

Mamika, notre mamie super-héros préférée revient. Et pour marquer le coup, après un an d'absence, elle nous présente son super mec Papika, et accessoirement, son super amant Dark Papouka ! Mamika est peut-être née dans les années 1900, elle sait vivre avec son temps. 
La nouvelle série de photos Ménage à Trois de Sacha Goldberger  est exposée jusqu'au 29 octobre 2011 à la Galerie Bailly Contemporain (38 rue de Seine, 75006, Paris).

mardi 4 octobre 2011

JESSITE

Oh Nan ! Ca y est. Ca me reprend. Cette fougue intérieure. Cette agitation qui se déploie soudainement en moi et circule à toute vitesse entre mon estomac, mon ventre et mon coeur. Il est effectivement en train de se passer quelque chose. J'ai besoin de me déchaîner pour que cette sensation cesse. Il faut que je courre, que je frappe quelqu'un, que je m'épuise pour la faire disparaître.

La connaissez-vous aussi, cette sensation ? Ce truc bizarre que vous n'arrivez pas vraiment à définir et dont vous n'êtes même pas sûrs de la cause ?

Désormais vous pourrez mettre un mot dessus : JESSITE.

Avant que vous ne me preniez pour une folle, revenons aux fondamentaux.

Jessite est un nom féminin singulier utilisé pour la première fois par une jeune fille en 2005 pour décrire une sensation liant stress et impatience qu'elle avait, à chaque fois qu'elle savait qu'elle verrait un garçon cher à son coeur : Jess.

Ce n'est pas tout. Il faut savoir que, et ce n'est pas très glamour, la caractéristique principale de la Jessite est l'envie pressante d'aller aux toilettes. Et oui, notre gorge est serrée, notre estomac noué et des papillons viennent nous chatouiller le ventre. Ca, c'est la partie la moins drôle de la Jessite.

Le reste est beaucoup plus sympathique. On peut diagnostiquer une Jessite quand vous avez les symptômes suivants : des papillons dans le ventre, vous ne tenez plus en place, vous tremblotez, ou avez envie de sautiller. Vous sentez votre coeur battre dans tout votre corps, même entre vos orteils. Vous avez envie de chanter à tue tête, d'hurler où que vous soyez, de vous égosiller, bref, de faire sortir le lion qui se cache en vous (il y a un lion dans chaque être humain). Vous voulez aller faire un footing, même s'il est 4h du mat', et l'effet chatouilles intérieur vous provoque des fou-rires que vous même ne comprenez pas. Vous êtes dans un état second, mais très agité, comme si vous aviez bu 5 L d'alcool à 90°C, 15 cafés, 8 coca light, 2 L de thé, suivies de quelques cannettes de Red Bull et de Guarana. Vous avez des idées et des envies bizarres, et succombez à tout. (J'ai dernièrement acheté une balle rebondissante dans le métro). Vous cédez à tout et n'importe quoi parce que cette Jessite de Merde vous enlève toute notion de la vie.

Un conseil pour la stopper net : Un petit tour aux toilettes, et une anésthésie globale.

lundi 5 septembre 2011

24 ans

Dimanche 4 Septembre : 24 ans.


24 ans et je passe la serpillière.
24 ans, je passe la serpillière et je comprends enfin l’utilisation du balais-brosse. Ce balais qui traîne depuis des siècles chez moi, qui prend de la place à côté du frigidaire, qui encombre l’espace et qui dérange. Ce balais qui a l’air de dater de l’Antiquité, je me suis toujours demandé à quoi il servait, et bien, en ce jour de mes 24 ans, je comprends enfin.


Je n’ai pas 24 ans pour rien.


Je gratte le sol noir avec ce fameux balais. Je manque de forces, mais je suis si fière de pouvoir enfin m’en servir, que je ne me démotive pas. Il faut que ça brille ! Je frotte, je renverse le Mr Propre, lave à grande eau, éponge avec une serpillière, puis repasse avec des lingettes spéciales. Courbatures, mal de crâne, frissons, et je me traîne sur ce ménage qui n’en finit pas.


Je ne me traîne pas sur ce ménage pour rien.


A chaque fois que je passe et repasse la serpillière à un endroit précis, je me souviens. Je me souviens de ce qui s’est passé à cet endroit précis la veille lors de la soirée pour mon anniversaire. J’essore la serpillière pleine d’eau noire dans le seau prévu à cet effet puis l’y replonge dedans. J’en suis à la salle de bains. J’ai un flash, je me souviens avoir peint des multiples visages sans même faire un effort artistique ! Puis les toilettes. Pourquoi il n’y a plus de poignée de porte ? Je devais être en train d’accueillir les invités et non-invités. Je repense d’ailleurs au mec, débarqué de nulle part avec son vuvuzela puis reparti aussi vite qu’arrivé. Toutes les anecdotes de la veille surgissent une par une. J’oublie ce ménage atroce. Le ménage me fait oublier le ménage. Je ris toute seule.


J’aurais pu angoisser du style : « Je fais le ménage seule avec mon mal de crâne le jour de mes 24 ans », mais non, je me porte bien, et la situation me fait rire. J’aurais pu aussi avoir un gros coup de blues du style : « Je vieillis, j’ai peur de la vieillesse, le temps passe trop vite, etc », mais non, pas de mauvais sentiment vient me plomber. Je me souviens de la veille et je ris.


Je n’ai pas fêté mon anniversaire pour rien.


Un moment passé avec tous les gens qu’on aime de près ou de loin, n’apporte que du bonheur. Et puis, ce que j’aime fêter, c’est la vie avec les amis, la famille, les proches. Les années peuvent passer aussi vite qu’elles veulent, je peux avoir 84 ans demain, m’en fous, si les proches sont là, c’est le plus important !
Il y a du bonheur dans ce ménage.

jeudi 28 juillet 2011

Pi - Darren Aronofsky

Si vous connaissez un minimum les réalisations de Darren Aronofsky (Requiem for a dream, Black Swan), vous avez dû noter que ce réalisateur se plait à explorer les affres de l'Addiction, de la Passion. Et c'est ce qu'il a choisi de filmer pour son premier long métrage, à travers les recherches effrénées de Max Cohen, un jeune mathématicien brillant traquant une suite de chiffres qui résoudrait tous les mystères du monde.

Concrètement, dans le réel de l'histoire, il ne se passe pas grand chose. Tout d'abord parce que le mec est enfermé dans ses recherches. Il est seul, ne veut voir personne pour ne pas être dérangé malgré les tentatives de ses voisins, petits ou grands. La seule relation qu'il entretien est avec son mentor qui tente de le mettre en garde contre sa traque de la formule magique. Et même si des juifs religieux et une femme d'affaires liée au business de Wall Street essayent de l'approcher en espérant tirer quelque chose de son génie, il reste seul, barricadé avec ses trois verrous, dans son minuscule appartement.

Le film se partage donc entre essais mathématiques et rares contacts avec l'extérieur. Mais ce qui vient appuyer toute l'histoire, est ce qui se passe en son for intérieur, dans sa tête. Chaque jour, à chaque découverte, à chaque essai raté, l'obsession devient plus forte. Elle se transforme en de futiles mais tenaces migraines qui pourraient entraver sa quête. Son quotidien ne s'en trouve pas épargné : il prend des allures fantastiques, où hallucinations et crises de folie ont définitivement leur place. La tension est à son comble.

En noir et blanc, et tourné en 16 mm, ce film nous place au coeur d'un système mathématique, en nous sollicitant, à travers des équations algébriques et métaphysiques, à le résoudre. Mais nous nous apercevrons bien vite qu'il n'y a pas d'issue.

lundi 25 juillet 2011

Take Me Home Tonight

Mardi soir, aux alentours de minuit, alors qu'il pleut des cordes dehors. Pas de plans de sortie prévus à part se coucher, puisque Margot et Pierre bossent le lendemain. "C'est affreux, j'ai trop envie de sortir" dixit Pierre. Margot surrenchérit :"Ouais ça m'a donné envie d'aller à une soirée". "T'as pas des plans Clara, t'as toujours des plans !"
Une soudaine envie de sortir. Une envie de sortir que nous devons uniquement au visionnage du film Take Me Home Tonight. 

Un film découvert sur les plateformes de téléchargement que j'ai choisi de partager avec mes colocs. Un film dont l'affiche aux couleurs vives et au ton léger m'a tout de suite attiré. Un film qui dure le temps d'une soirée, mais qui raconte bien plus qu'une soirée. Un film qui nous parle, nous vingtenaires, en proie à certains doutes. Un film avec des personnages normaux, qui nous ressemblent. Un film qui se passe dans les années 80 mais qui traite de sujets universels.



Dés la première scène, on rencontre trois des quatre personnages principaux :  
- Matt Franklin, jeune diplômé du M.I.T. qui ne sait plus trop où il en est dans sa vie, et qui travaille dans un magasin de DVDs en attendant de savoir, 
- Wendy Franklin, sa soeur jumelle, avec qui il est très complice, s'apprête à s'engager dans une relation dont elle n'est pas du tout sûre
- Barry Nathan, son meilleur ami déjanté, qui vient de se faire virer et donc prêt à tout ! 

Et on rencontrera dans la scène suivante,Tori Frederking, amour secret de jeunesse de Matt Franklin, qui revient dans sa ville natale.

Je ne vous en dit pas plus !

A noter : Une bande son très eighties avec des artistes comme Duran Duran, Kim Carnes,The Buggles, Motley Crue.

Une des meilleures comédies/comédies romantiques post-ado des dix dernières années !

mardi 19 juillet 2011

Notre sport préféré

Bien mieux que le pole dance, le footing, le shopping, la drague, la danse en soirée, les abdos-fessiers, le hoola-hoop, la sieste,  je vous présente aujourd'hui le sport préféré de toute parisienne qui s'assume : La texto-marche.

Alors là tout de suite, vous vous dites : Mais de quoi elle parle ? 

Comme son nom l'indique, la texto-marche désigne le fait de marcher en pleine rue tout en textotant sur son téléphone. La texto-marche combine plusieurs facultés physiques et mentales puisqu'elle exige une concentration totale de l'esprit aussi forte que celle du corps. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous devons concilier pas et mouvement de pianotages très rapides (oui, nous sommes des businesswomen confirmées qui "courons" à droite à gauche) sur le clavier. Le mouvement et le rythme des doigts doivent prendre le pas sur ceux des jambes. C'est comme de la mécanique : tous les rouages doivent bien être ancrés l'un dans l'autre. 

Si la texto-marche se réduisait à ce faible descriptif, la vie serait facile pour nous. Mais il manque un rouage essentiel. A chaque fois que nous pratiquons la texto-marche, nous risquons notre vie (nous risquons donc notre vie plusieurs fois par jour). En effet, nos yeux ne regardent plus autour de nous car ils sont fixés sur l'écran de notre téléphone. Le but de ce sport est de continuer à marcher, les yeux fixés sur l'écran, les doigts pianotant sur le clavier, sans se faire arrêter (ou se faire écraser) par quelque obstacle urbain : voiture de flics, jeune à vélo, bébé dans poussette, poteau en travers du trottoir, réverbère mal placé, mec en rollers, mamie en caddie, voleur de mamie en caddie, chien à sa mémé, vitrine de magasin en faillite, camion-poubelles, fontaine, cactus, etc. 

Vous voulez commencer ? Vous voulez pratiquer ? - Mini manuel de la texto-marche
On commence par des textos courts, sur des distances courtes avec peu d'obstacles, et d'un pas relativement lent. Au fil des jours accélérez le pas, allongez les distances ainsi que les textos. Trouvez des bons sujets de conversation bien prise-de-tête qui demandent beaucoup d'échanges de réflexions et théories, donc vous aurez l'occasion d'envoyer une multitude de messages à votre interlocuteur. Trouvez une rue où il y a beaucoup de passage, assez étroite, un peu d'embouteillages mais pas trop (parce que si les voitures sont à l'arrêt ce n'est pas drôle), et avec des commerces ouverts. Et bien sûr, on n'oublie pas les talons !

mardi 28 juin 2011

Douche Chaude vs Douche Froide

Hiver, fin d'une journée de travail au kibbutz. Mes pieds sont froids et mouillés dans mes chaussures de travail. Ma tête est lourde, et une douleur la perce, quelque part en haut à gauche. Le froid extérieur s'engouffre ça et là dans ma grosse polaire. Je marche d'un pas rapide vers ma chambre. Sur le chemin, je salue rapidement les jeunes assis sur le banc face au patio des chambres. De mon nez froid, une goutte suinte, trompettant la victoire du froid vent de l'hiver sur la vallée du jourdain, encore tiède il y a un mois.
Arrivée dans ma chambre, je me  déshabille vite et sors dans le couloir froid du bâtiment des filles.


Je m'engouffre dans les douches communes. La vapeur a une odeur de savon, et de Javel (avec laquelle les douches sont nettoyées) et cela me donne un sentiment délicieux Est-ce celui d'être au hammam, ou avec maman à la piscine pontoise, où l'on nageait souvent quand j'habitais encore à paris ? Tout ce que je sais, c'est que cette vapeur chargée de citron et de lavande m'enveloppe de chaleur et de félicité.
Je suspends ma serviette à l'un des crochets du mur froid, trempé d'eau condensée.
Puis m'avance vers l'un des compartiments de douche, en humant l'air avec délices.

Dieu.
Je fais couler l'eau, qui instantanément devient bien chaude, et coule sur mon corps avec  volupté.
Mes pieds se réjouissent particulièrement de ce flot de chaleur, et donne cette sensation de brûlure bienfaisante qui caractérise les douches d'hiver. Je me détends. Toutes mes crispations fondent sous cette douche sacrée. C'est tout juste si je ne m'endors pas. J'oublie tout. Il n'y a plus que mes pieds qui chantent Halleluya, mon odorat en pleine pâmoison de vapeurs savonneuses, et je m'écroule presque dans ce nuage qui est en fait le paradis terrestre.

Le problème dans tout ça, c'est qu'il faut rester debout. Mes jambes ne demandent qu'à plier bagage, ou genou, et à me laisser s'affaisser comme il est dû dans tant de sensations enchanteresses.

Mais il y a cette autre fille devant moi, avec le pubis épilé (je ne peux m'empêcher de remarquer ce genre de détails – et puis quoi! quand aurais-je l'occasion de voir comment sont les pubis des autres quand je ne vivrai plus en communauté?). Je ne peux m'abandonner en public à ce doux abaissement qui serait de s'endormir par terre, sur ce carrelage réputé sale, sous le flot lénifiant.

La dure réalité s'impose à moi.
Cette fille au pubis épilé (j'en profite pour préciser qu'il est sur la repousse – jamais je ne me joindrai au clan des épilées de la moquette, bref le sujet est clos) n'est que le buisson qui cache la forêt. En vérité, si je ne peux m'abandonner à mon sommeil chaud et vaporeux devant elle, je ne peux de même m'abandonner à être molle face à la vie et aux évènements.

Je me rends soudain compte que les jours de ma vie passent, et que la mollesse s'y insinue peu à peu dans maints domaines : 
- Mollesse du matin, où je mange du porridge mou mollement assise dans mon lit moelleux.
- Mollesse de mes relations envers ceux que j'aime ou n'aime pas, que je laisse couler, comme si là, tout de suite, ce n'était pas la vraie vie et que  cette dernière arriverait plus tard. La maladie de ma vie, c'est de croire que la vraie vie est à venir, et qu'en attendant, soyons mous.
- Et puis la résultante de toutes les mollesses : mollesse de mes fesses qui s'empâtent de la douceur des petits gâteaux que je mange pour adoucir mes jours de vie avant la vie.

Toutes ces pensées me viennent alors que mon corps prend, sous la douche chaude, tous les aspects d'une betterave bien cuite. La mollesse, c'est la mort à petit feu. Je ne veux pas mourir, et encore moins avoir les fesses molles. Comme une guêpe prise au piège dans de la confiture, je panique et essaye mentalement de me débattre, mais je suis engluée dans tant de plaisir, je vais passer à la casserole !

Non!
Me sauver de la mollesse, de la mort par obésité du plaisir, de l'anéantissement dans l'orgasme, de la fonte par douche brûlante, bref, du choix de l'ombre au lieu de la proie.

La proie. L'homme qui survit est un prédateur. Je regarde l'Evolution dans les yeux. Elle me sourit d'un air carnassier et ses fins muscles sont bandés, elle va bientôt se jeter sur moi et me dévorer comme un loukoum tout chaud. Je ne veux pas être le loukoum de la chaîne alimentaire.

Rien à foutre de cette douche chaude à la con. Mon corps se révolte contre cette chaleur débilitante. Je sauve ma peau. Ranafou. Je saisis le robinet de l'eau et le tourne à 90 degrés vers la droite. Je ferme les yeux et attends la glaçure, le grand frisson qui fouette et qui réveille. L'eau mortellement moelleuse vire aussi sec, si je puis dire, à un jet d'eau froid, et agréablement honnête et réaliste. Mmmm enfin une douche qui ne ment pas. J'en sors grandie et prête à affronter la vie.

Mathilde.

Thaï Tips

Oui, c'est vrai, j'ai dit que j'arrêtais de vous embêter avec mes vacances. Mais cet article est concocté rien que pour vous, amoureux, bagpackeurs et kiffeurs de la Thailande. Je suis partie, j'ai écrit, et j'espère que vous avez pris en note ce qui vous intéressait. Veni Vidi Vici. Et je sais que bon nombre d'entre vous partent dans les prochains mois vers ces contrées asiatiques. Je mettrai ici un petit récapitulatif des endroits où je suis allée (guesthouses, etc.) ainsi que les plans super sympas conseillés par des amis avant de partir sur place. 

BANGKOK
Pour dormir : Tavee's House - guest house - grande maison en bois - douches et toilettes communes, mais très propre, très agréable, et très sympa. 450 Bahts la nuit pour deux = 10 € pour deux. 
A faire, à voir : Les temples, balade dans les canaux, marchés (marché de chacuchac, marché de nuit), Siam Square.
Le soir
Pour l'apéro 
- le skybar en haut du Leboa State Building
- Vertigo en haut du Banyan Tree Hotel 
Boîte
- Bed super club : un peu bourge mais bonne musique, avec une salle pour les expat' et une autre pour locaux, et au fur et à mesure que la soirée avance les salles se mélangent.
- Spasso : au grand Hyatt Hotel 


Bangkok - Sukhothai : en bus = 7h = environ 5 €
Sukhothai - Phitsanulok : en bus = 1h
Phitsanulok - Chiang Mai : en train de nuit = 7h = 30 € par personne si 1ère classe. Tarif le plus cher. 


CHIANG MAI
Pour dormir : C&C Teak House - grande maison en bois - avec toilettes et douche communes - propre, confortable - Patron français très sympa - 100 bahts la nuit pour deux = 2 € pour deux 
A voir, à faire : Massages thaï, des enseignes tous les 2 mètres, marchés (marché du dimanche, marché de Warorok, etc.), balade à dos d'éléphants, aller voir des tigres, etc.
Treks : différents types de trek proposés par la guesthouse où vous dormirez, sinon dans toutes les agences de voyage. 


Chiang Mai - Koh Samui = 1h30 de vol = 145 euros, billet pris sur place la veille. Attention ! Moins cher en agence de voyage thaïlandaise que sur e-bookers (50 euros de différence)


Koh Samui - Koh Phanghan = 40 min de bateau 


KOH PHANGHAN 
Au Nord de l'île : Plage de Thong Nai Pan 
- Dormir au Dolphin Bar & Bungalows = 10 € la nuit pour deux
- Rien à faire dans cette partie de l'île. Magnifique pour se ressourcer. Très belle plage. 
Au Sud de l'île : Haad Rin - là où il y a l'ambiance, la fête, les jeunes du monde entier.
- Dormir au Cocohut Hotel, super beau, agréable et à 5 minutes de Haad Rin Beach. Avantage : être à côté de la fête sans pour autant être dérangé par la fête. 
- A coté de Haad Rin, crique de Haad Huan - aller au STONE BAR - et au dessus de ce bar, restau super bon avec super vue. 
- A côté de Haad Huan, crique de Haad Tien - JUNGLE PARTY le vendredi soir - demander au couple qui tient le stone bar, il vous diront quand est la prochaine.
- Louer un long Boat pour faire le tour de l'île et découvrir les endroits les plus beaux et les plus insolites. Voir avec l'hôtel où vous êtes, en agence de voyage ou demander au couple du stone bar. 
- Pool party at Coral Bungalows - free taxi pour y aller - free entrance - quasiment tous les soirs. 
Capitale de l'île : Thong Sala - A 20 minutes de Haad Rin en songthaew. Après Thong Sala, Amsterdam Bar. Magnifique bar dans les hauteurs au dessus de la mer. Y aller pour 17h30 - 18h pour profiter du coucher de soleil. Prendre un songthaew de Haad Rin. 


Koh Phanghan - Koh Tao = 1h30 de bateau environ


KOH TAO 
Dormir au Ban's Resort, au dessus du Fishbowl. Soirées cool au Fishbowl et au Lotus sur la plage principale de l'île, Hat Sairee. 
Si vous ne faites pas de plongée, journée d'excursion/snorkelling dans les différentes baies de l'île. 
S'arrêter à Koh Nyanghan - vous pouvez y dormir une nuit ou simplement y passer une demi-journée. Y aller absolument !
Explorer les autres plages de l'île, plus belles que la plage principale, comme Shark Bay par exemple. 


Koh Samui - Singapour = 2h de vol env. = 200 €, billet pris sur place la veille (moins cher que sur e-bookers). Vous pouvez aussi aller de Koh Tao à Singapour en bateau, bus et train, mais trajet de plus de 24 heures. Avantage : Le prix, vraiment bas. A faire si vous avez le temps. 


SINGAPOUR
Se promener : Arab Street, Bugis Street
Shopping et centre commerciaux : Orchard Mall, Far East Mall
Aller boire un verre/Danser : New Asian Bar, Marina Bay Sands
Partir en week-end : Rawa Island = 3 heures de Singapour

lundi 27 juin 2011

La fin du voyage

La fin du voyage commence par le retour de Rawa Island en mini van en pleine nuit, dimanche soir. Et durant trois heures, avec Hannah, Margot et John, on se remémore des histoires de quand on était ados, de comment on s'est connus, et d'autres vacances qu'on a partagées. Ces vacances (même si John et Hannah ne sont qu'en week-end) ensemble ne sont définitivement pas les dernières. Rassurant. Au milieu du trajet, deux arrêts à la douane, et nous devons descendre du mini-van pour traverser deux no man's land entre les frontières malaise et singapourienne. A moitié endormis, nous déambulons avec la foule, à travers de longs couloirs  dont la lumière est blafarde, puis nous nous rendormons dans le mini-van, et quand nous arrivons au building d'Hannah nous nous effondrons directement sur nos matelas dans le salon. 

Lundi 30 mai
Aujourd'hui, c'est vraiment le grand jour. Je dirai même le petit jour. Quand il s'agit de rentrer, ce n'est jamais un grand jour. J'aurais aimé connaître Singapour. J'ai envie de rester avec Margot et me promener dans la ville, sans me presser. Si je n'ai pas apprécié le "fonctionnement" de cette ville, c'est parce que nous n'avons eu qu'un jour pour nous promener, et, ayant beaucoup de choses à voir ou à faire, nous n'avons pas su profiter pleinement, comme lorsque l'on a du temps devant soi. Je me dis que c'est dommage, que nous aurions pu prolonger notre billet, mais je suis attendue à Paris, professionnellement parlant, et je ne peux pas me permette d'étendre la durée de mon séjour. 

Ouf ! Notre vol n'est qu'à 18h30, et comme l'aéroport est à 20 minutes de chez Hannah, nous avons encore une demi-journée devant nous. Et nous avons vraiment envie d'observer une dernière fois Singapour, mais pas de n'importe où : Le Marina Bay Sands dont on nous a tant parlé. Nous avons même le temps d'aller déjeuner avec Hannah et pour notre dernier repas en Asie, nous allons manger japonais dans le centre commercial de Orchard Road.Trop bien ! Nous débriefons ENTRE FILLES du week end passé toutes ensembles, et nous nous remémorons tous les bons moments (c'est-à-dire, tous les moments !). Un dernier hug pour la route, et nous nous dirigeons enfin vers le Marina Bay Sands.



Nous accédons sans difficulté au très très haut étage, tout en haut de l'hôtel. La vue est exceptionnelle. Et la piscine à débordement sur toute la longueur du toit, donnant directement sur toute la ville aide. Malheureusement on ne peut pas se baigner car nous n'avons pas les cartes de guest (il est tout de même possible de vous en procurer, ça faudra demander comment à Hannah), mais le petit verre, au soleil sur la terrasse mitoyenne, est tout autant exceptionnel. Un moment d'apaisement ; après tout nous sommes quasiment dans les nuages. Nous nageons dans le bien-être. Un moment de bien-être limité. L'heure tourne. 



Nos affaires sont prêtes et nous prenons un dernier taxi asiat' vers l'aéroport. Premier vol : SIngapour - Hong Kong. Stop de deux heures où nous immortalisons nos derniers délires asiatiques, en mangeant dans un restaurant où chaque table à sa télé privée ! Ah l'Asie, l'Asie, qui nous surprend toujours, même sur des détails de la vie quotidienne, elle va nous manquer l'Asie ! Puis deuxième vol de 12 heures Hong-Kong - Paris où nous dormons malgré deux parisiens qui essayent de nous draguer mollement et vulgairement. Ca promet ! Je ne veux pas rentrer. En même temps, ça y est, je suis dans l'avion, qui vole, et je ne peux plus en sortir. 


Même sur la terre française, je ne veux pas en sortir. Dehors, il fait gris, et il pleut. Dans les couloirs gris de l'aéroport, il fait froid, et eux aussi sont éclairés par de la lumière blafarde. Je suis fatiguée, et mon gilet en cachemire sur ma robe légère ne suffit pas à me réchauffer. Je grelotte de fatigue. Dans la voiture : France Info me rappelle que je suis bien rentrée - il est 6h, les news du 31 Mai (je ne rêve pas, on est bien le 31 mai), la bactérie E.coli fait encore des ravages et on ne sait toujours pas d'où elle vient, blablabla, affaire DSK blablabla - et mon père me demande quels sont mes plans pour les prochains mois. Et il pleut toujours. J'ai besoin de calme, elle veut pas se taire la dame à la voie stéréotypée dans la radio ?! Mais qu'est-ce que je fous là ?!

Je déteste les retours. 

vendredi 24 juin 2011

Rawa Island

Rawa Island, c'est quoi ? 
Rawa Island est une île en Malaisie, à 3h de Singapour, 20 min en bateau de Mersing.
Perdue en pleine mer de Chine, elle fait partie d'un archipel d'îlots peu peuplés ou inhabités.
A Rawa, pas de commerces, de banques, pas de routes, pas de véhicule autre que le bateau, pas de bars. 

Alors, on fait quoi à Rawa Island ?
On se repose, on traîne, on glande = 30 % du temps 
C'est d'ailleurs ce que l'on fait samedi et dimanche, notre petite bande enfin au complet (John, Hannah, Margot, Alicia et moi). Lecture sur le sable, dans l'eau, marche le long de la plage, discussions légères et existentielles autour d'un bon petit déjeuner. 

On fait du sport = 10 % du temps
En commentateurs de Volley Beach ou en sportifs confirmés, nous éliminons toutes les toxines en nous :  Raquettes, Snorkelling (équipements qui appartiennent à James), et mini-trek au sommet de l'île pour avoir une vue à 360°C sur la mer, apercevoir éventuellement un requin de l'autre côté, observer le coucher de soleil ou tout simplement se rendre compte de la petitesse de Rawa. 
Pas de requin en vue ! Dommage ! On part en balade vers le sommet en maillot de bain malgré le risque de croiser des serpents ou autre bête affreuse. Margot se risque même à faire la balade pieds-nus. Au début de la balade, une centaine de marches à monter. Margot : Non mais je suis pas un ascenseur moi ! Un peu plus haut, on fait une mini-pause pour papoter. Margot encore : C'est cool de faire des pauses "point historique", ça me permet de souffler et reprendre des forces. Hannah a peur des serpents mais s'arrête toujours aux endroits où il y a le plus de fougères, donc là où un serpent peut sortir à tout moment. Allez, les filles on avance ! J'ai presque plus de batterie sur mon appareil photo, et j'ai vraiment envie d'immortaliser l'instant ! Cela ne vaut pas pour Alicia puisqu'elle est déjà bien devant nous et est au bout de la pointe du sommet de l'île, dans la végétation dense. Moi je m'arrête à tous les points de vue pendant de longues minutes parce que la hauteur et l'étendue autour de moi me coupent le souffle.   

On fait de l'art = 50 % du temps
- Sculpture 5 % : Initiation de pâtés de sable par Alicia en forme de dauphin et en forme de cheval 
 

- Musique 5 % : Guitare, chant, double ou triple voix, je montre à John les accords et lui joue la chanson en rythme. 



- Art Culinaire 10 % : On teste des mets malais délicieux. Rien que d'y penser, j'ai l'eau à la bouche. Poisson à la sauce, salad/potatoe/rice, dit comme ça, ça à l'air banal, mais les ingrédients sont frais, presque vivants, et les arômes et saveurs sont exotiques, différents des épices occidentales. On teste aussi des alcools et cocktails dont je ne connais pas le nom. Rawa Special, et autres mélanges bizarres mais excellents qu'on doit boire d'un coup sinon ça ne vaut pas le coup ! Puis il y a tous les shakes de lychee, banane, ananas, pastèque, etc !!! En tous cas ne loupez absolument pas le bbq du samedi soir ! Ca c'est de l'art culinaire. 

- Danse 30 % : Plus grosse activité à Rawa. Se pratique en général la nuit, à l'improviste. Pas forcément de soirée prévue, tout le monde commence à s'agiter après un Rawa Special, ou juste quelqu'un met une chanson sympa et tout le monde bouge. Ca se passe dans le restaurant. Vendredi soir pour commencer. Chacun fait découvrir ses pas de danse à l'autre, et pour ma part c'est surtout la Clara's Dance. Grands mouvements façon drama ! 
Un peu de charleston avec les autres, ou même de la danse africaine. Ici, on est coupés du monde, et pourtant on revisite toutes les époques et les régions du monde via la danse. 
Storm Dance
Sunset Dance
Samedi soir, c'est beaucoup plus à l'arrache. Les gens dansent de partout : dans le restaurant, sur la plage, dans les bungalows, devant les bungalows ou dans la mer. Il fait très chaud. Petit bain de minuit oblige pour avoir un moment de répit avec les lucioles au fond de l'eau. C'est magnifique, on a l'impression de nager dans les étoiles, dixit Alicia, mais je partage tout à fait cette sensation avec elle. Puis nous retournons danser comme si nous n'avions pas quitté le restaurant. 
Je suis à l'eau 
James, c'est celui au T-shirt bleu
Alicia reste sur la plage avec John pour lui montrer toutes les photos de notre voyage. Ne les voyant pas revenir, Hannah, Margot et moi s'approchons des transats, où ils sont sagement assis, à pas de loup et en rampant sur le sable. Nous nous calons derrière eux, et, sans qu'ils le sachent, nous regardons les photos défiler sur l'appareil. On reste comme ça 20 minutes à se retenir de rire, et à commenter la scène comme si nous étions devant un poste de télévision. Vas-y, ça devient chiant, change de chaîne ! Ils finissent quand même par se rendre compte de l'agitation derrière eux, et au lieu de rester à finir de regarder les photos, nous nous enfuyons comme des lâches dans notre bungalow. Il est temps de passer à l'action. Nous sommes en bas de maillot et T shirt. Alors que nos voisins Russes dorment sûrement, Hannah allume ses enceintes en son Ipod à fond et c'est ainsi que, lunettes de soleil sur le nez, casquette sur la tête et brosse à dents en guise de micro, nous nous déchaînons devant un public inexistant sur "Lady Marmelade"! Où est notre public ? Et si nous allions faire un spectacle à John et Alicia ?! Comme des enfants qui font un spectacle à leur parents, nous déboulons toutes les trois devant eux, dans la nuit noire, avec "I Got a Feeling" et nos accessoires de combat. 

On dort = 10 % du temps 
C'est pas énorme, mais c'est suffisant pour reprendre des forces et rêver. Et comme vous avez pu le comprendre, il y a beaucoup mieux à faire à Rawa : art, sport, discussions, épanouissement personnel, développement des relations interpersonnelles, découverte des animaux et de la mer, expression de soi, partage de moments de vie, tout simplement. C'est beau.


Rawa, c'est l'endroit idéal pour être en paix avec soi-même, et se ressourcer. Bref, comme vous avez pu le deviner : à Rawa, on vit sainement.