mercredi 4 mai 2011

Bangkok - 1er jour

Mercredi 4 mai. Il est 15h et j'en suis à ma troisième douche de la journée. L'atmosphère, humide, chaude et avoisinant les 40°C nous as littéralement tuées. Nous venons de rentrer à la guest house après une matinée riche en galères. Nous avons décidé, après de tendres banana pancakes, de descendre un bout de la ville pour aller visiter deux temples. Nous avons, bien sûr, fait toutes les erreurs du bon touriste. Tout d'abord, sortir à l'heure bâtarde, quand le soleil est à son zenith.

Plus nous avançons vers les temples, plus le soleil se fait pesant. Je sens que je vais tomber. Le guide du routard est en train de fondre dans ma main. Je suis d'ailleurs fascinée par les thailandaises, qui habillées d'une jupe et d'un chemisier, marchent d'un pas décidé. Mais elles ne suent pas là dessous? Les pots d'échappement des voitures n'aident pas. Sans compter les tentatives d'arnaque des thailandais. Ceux qui essayent de te faire changer de plan te disant que le temple est fermé pour t'emmener dans des magasins où ils touchent des commissions. Ou ceux qui essayent de te vendre des choses en te les mettant dans les mains. Nous nous engueulons d'ailleurs avec une vieille et un jeune qui voulaient nous vendre des graines pour les pigeons. Bien que refusant leur proposition et les mettant en colère, ils nous vident les graines dans nos mains, puis nous demandent de l'argent pour les actes que nous n'avons pas faits.

Quelle merde ! Où est la Thailande belle et honnête que l'on nous as décrites ? Comment vais-je survivre dans ce pays ? Ma fatigue est à son comble, et je me sens presque mal. Mal de ne pas parvenir à mes fins, mal de l'occident, mal de terre, mal à la tête. Essoufflée. Sur le point de m'évanouir en fait. Le soleil se fait de plus en plus fort. Il éblouit malgré le port de nos lunettes noires. Alors imaginez sans. Quand allons nous arriver à ces temples ? Va-t-on y arriver d'ailleurs ? Ne tenant plus sur nos jambes, nous décidons de retourner dans une ambiance plus sereine, celle du quartier de la guest house.

Cette fois-ci direction un restaurant, au bord du fleuve, caché derrière un lotissement de bidonvilles. Une vieille dame, ridée par le soleil, se repose dans la ruelle et nous confirme que le chemin que nous avons pris est le bon. En effet, le restaurant se trouve à 2 min de là. Il est spacieux, et se tient presque sur le fleuve. Le temps que nos plats typiques soient prêts, nous respirons enfin. Le vent pollué du fleuve nous rafraichit et caresse nos cheveux gonflés par l'humidité ambiante. Très sexy. Je revis enfin. Je regrette d'avoir eu un doute sur ce voyage. Maintenant, je me sens bien ici, et il faut juste que je me concentre sur le moment présent et sur la petite crevette qui s'est retrouvée je ne sais comment dans ma petite assiette puis dans ma petite bouche.

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