jeudi 22 juillet 2010

Version papier VS version originale

Quand j’ai commencé ce blog, je me suis dit que ce serait l’occasion de raconter des choses originales qui m’étaient arrivées. Oui, d’accord, mais c’est bien plus facile à dire qu’à écrire.

Parfois, j’aimerais coucher sur le papier mes souvenirs mais je ne sais pas comment le faire. J’ai peur de fausser les faits, ou d’imprimer dans ma mémoire un souvenir inexact. J’ai peur que la version papier prenne le dessus sur la version originale. J’ai peur que les mots empêchent toute possibilité d’imagination supplémentaire. Si je l’écris, j’ai peur que cela modifie mon souvenir à tout jamais.

Comment raconter une histoire pour qu’elle reflète le plus ce que j’ai vécu, ressenti, puis ce dont je me suis souvenu ? Sous quel angle me placer ? Le mien ? Celui du spectateur ? Ceux de mon ou mes interlocuteurs ? Ou essayer de me placer sous plusieurs points de vue à la fois ?

Je dois dire la vérité, raconter l’histoire telle quelle, sans artifices ? Ou plutôt faire rêver mon lecteur ?

Et les détails, les descriptions. Sont-ils importants ? Mon lecteur en a-t-il vraiment besoin ? Je ne veux pas l’ennuyer, je ne veux pas qu’il perde le fil de l’histoire. Un acte, un geste qui peut apparaître à première vue banale peut en fait s’avérer primordial dans mon récit.

Voilà toutes les questions que je me pose avant d’écrire. Elles font disparaître toute envie d’écrire.

J’aimerais que mon lecteur vive mes mots. Qu’il soit à ma place en train de vivre ce que j’écris. Comment raconter l’histoire. C’est dur. Il faut aller au plus profond de soi, chercher les sentiments, les peurs, les douleurs, les questionnements. Puis les transmettre, faire passer le message, et que chacun saisisse le message.

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