dimanche 25 juillet 2010

L'histoire fait vivre

L’histoire fait vivre.

L’histoire fait aussi rire. L’histoire fait vibrer. L’histoire fait aussi nous souvenir. Bref, l’histoire fait beaucoup. Alors, c’est quoi ce titre pipé ?

Nous avons tous besoin d’histoires. Certains les créent parce qu’ils s’ennuient ou aiment les commérages. D’autres se contentent de les lire parce qu’ils ont besoin de s’évader. Il y en a aussi qui les écoutent pour les raconter à nouveau et les déformer.

Pour moi, tout est histoire. Un clignement d’œil, une parole, une anecdote, un geste, une blague, la vie de quelqu’un, le petit déjeuner du matin, la couleur du ciel, une naissance, un décès, les nouvelles du jour, les derniers potins sur les it-girls, les séries TV, la musique, la mythologie, la religion, l’Histoire avec un grand H, les films, les romans, etc.

Tout s’interprète, tout se raconte.

Fictifs ou non, nous avons besoin de suivre des personnages, de les regarder vivre. Notre vie n’est-elle pas suffisante ? Quoiqu’il en soit, nous sommes curieux, nous nous intéressons aux autres, et nous aimons nous reconnaître dans des personnages inventés. Pour ce qui est des fictions, nous voulons entre autres voir jusqu’où peuvent aller les auteurs dans l’imaginaire et comment ils s’y prendront.

Et quand l’histoire se finit ? On fait comment ?

Une nouvelle histoire viendra forcément titiller notre curiosité. Soit nous la créerons, soit nous l’attendrons. Mais parfois, c’est difficile d’accepter qu’une histoire est terminée.

La fin d’un film, d’un roman, d’une série TV. On a envie que ça continue. On peut le visionner de nouveau ou le relire mais l’histoire n’évoluera plus. L’interprétation que l’on en fait pourra se préciser ou totalement changer mais les faits resteront les mêmes. On doit dire au revoir puis passer à autre chose, essayer de retrouver une histoire à la hauteur.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Je ne dis rien d’exceptionnel, c’est sûrement ce que beaucoup d’entres vous vous dites.

Je vous raconte tout ça parce que je viens de terminer un roman.

C'est l’histoire d’une histoire à raconter. Quatre énergumènes sont engagés par la production d’une chaîne de télé française pour écrire une série télévisée pour respecter les quotas sur les séries. Voici le noyau du roman. Bien sûr, (sinon ce n’est pas drôle), la production a choisi les quatre scénaristes les plus ratés du métier, et n’a aucun moyen pour réaliser la série. Le contrat : une série de 80 épisodes de 45 minutes chacun, qui seront diffusés entre 4 et 5 heures du matin. Les conditions : 10 personnages pas plus, 2 décors maximum qui doivent se trouver en intérieur. L’histoire : faites ce que vous voulez, n’importe quoi.


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