lundi 23 avril 2012

Elections 2012 - Perles du net - 1er tour

C'est la première fois que les élections françaises ont été autant relayées, commentées, interprétées sur la Toile. Logique, sachant que Facebook a commencé son ascension en France en 2007, et Twitter il y a seulement deux-trois ans. Je me suis donc amusée, hier soir, à récolter sur ces deux réseaux les statuts et tweets d'amis ou d'inconnus, révélateurs de l'atmosphère générale...


Aux Urnes
- Dans l'isoloir d'à côté, un gosse entré avec sa maman hurle : « T'as pas mis Sarkozy dans l'enveloppe comme papa ?? ». Il prend une gifle.

La voiture de Sarkozy
- Pourvu que les motards ne poursuivent pas la voiture de Sarkozy sous le Pont de l'Alma.
- C'est passionnat de voir la voiture de Sarkozy rouler dans Paris. BREAKING NEWS : Il va bientôt faire un créneau. 

- 
Les 3 débats proposés par Sarkozy 
- Inflation sur les débats. 3.

Hollande alias le flamby
Le flamby c est flasque, mou et ça fait grossir .....le déficit de la France
Moi jaime bien les flamby! Mais dans le fond, qu'est ce qu'un flamby? Ca se gobe, ca de retourne, tu enleve letiquette et ca tombe tout seul!


Les outsiders
Sego : "La France est dans un pays" ...plus fort que la bravitude
- Dire qu'on en est là à cause d'une femme de ménage
- A minuit, y a DSK qui s’exprime sur Canal +
- Bayrou qui divise son score par 2 en 5 ans ! Dans 10 ans il aura un score négatif.

Scary MLP
Les gens savent compter : Ça fait une heure que le twitto moyen nous rabâche que 20 % ça fait 1 français sur 5. SANS DÉC'
- Ma copine allemande qui me dit que Marine lui fait vraiment penser a Hitler dans les années 30
- "Le discours de MLP à la télé se marie très bien avec la musique d'attente du serveur telephonique de l' Agence juive" me dit mon frère
Lorsque je me promène dans la rue je suis entouré de 20% d'enculés
- Quand même 20% pour un cachalot, les verts se sont trompés de bulletin ou bien ?!
Les Rita Mitsouko en fond sonore du QG de Marine Le Pen. Catherine Ringer doit vraiment être contente....
MARiNE LE PEN, FAUT PAS QU'ELLE PASSE .. MOi JAi MES PAPiERS MAiS Si ELLE PASSE, YAURA PLUS PERSONNE À CHATEAU D'EAU POUR ME COiFFER WESH !
- Petit jeu : prenez le slogan de Marine Le Pen "oui la France". Retirez les lettres FN.

La France
La France sera bientôt comme l'Espagne aujourd'hui. Sauf en foot, bien sur, faut pas rêver.

#RadioLondres
Carla a ouvert un compte sur Meetic, je répète, Carla a ouvert un compte sur Meetic…
- Le SMIC à 1700€ de Melenchon serait financé par les amendes de 75.000€ infligées à chaque twitto utilisant le hashtag #RadioLondres
Le flamby est sur le feu
- A 75000€ la connerie postée sur #RadioLondres, Twitter va renflouer en 24h la dette de la France :-)
- Ici londres. La tulipe a bouffe la rolex. Le berger allemand monte la garde. Le fjord a coulé.

Si vous en avez d'autres, je suis preneuse ! 

lundi 16 avril 2012

Coup de Foudre au LDLT - 2e partie

Soyons françs : Y a-t-il une phrase à dire ou à ne pas dire ? Y a-t-il une recette spéciale pour réussir sa vie ? Y a-t-il une phrase spéciale pour réussir son acte de drague ou d’abordage ou whatever ?

Non. Je suis devant lui et je ne réfléchis pas. Les quelques mots qui flottent dans ma tête sortent en une vague déferlante et je lui lance : Tu as besoin d’aide ou d’inspiration pour écrire peut - être ?

Mon ton est très agressif, presque insolent, et je m’en veux au moment où je prononce ces mots qui n’ont même plus de sens pour moi. Je suis à court de souffle. Arrêt du temps. Blanc. Noir. Blanc. Jour. Loir dans la théière. Lui. Moi. Lui. Moi. Lui. Il lève ses yeux bleus vers moi et me dit : I’m sorry I don’t speak french.

Je relâche ma respiration. C’est un miracle. D’une part parce que le mec n’a pas compris l’énormité que je viens de sortir, d’autre part, le mec n’est pas français, et Dieu sait combien j’adore les étrangers.

A ce moment là, je ne suis plus ni chose ni blanc ni noir ni mal ni fatiguée ni rouge pivoine ni tremblotante ni ce que vous voulez, mais toujours amoureuse bien sûr, et c’est là que se produit un deuxième miracle, lorsque rebondissant avec toute mon énergie, je lui demande : Where are you from ? il me répond Israël.

Aaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh !!!!

Voilà ce que je suis en train de me dire tout bas.

1)    Il n’aurait pas pu dire mieux
2)    Je ne m’y attendais pas du tout

Je suis toujours debout et lui explique que je rentre à peine d’Israël.

Nous les français imaginons que les israéliens sont tous bruns, yeux marrons, et bronzés, alors qu’il y en a de type plus ashkénaze comme lui : chatain aux yeux clairs, peau claire, petit style arty, c’est à dire no style at all. Et bien les israéliens ignorent qu’il y a des juifs français qui vont souvent en Israël et différents de ceux qui traînent à Frishman en plein mois d’aout. Pour un Israélien soit t’es juif français brun et bronzé, soit t’es pas juif.

Le mec ignore que je suis juive et en quelques minutes, je suis déjà assise en face de lui, et un peu moins inconnue à ses beaux yeux bleus.

J’ai déjà oublié mes amis mais je suppose qu’ils comprendront. C’est une question d’amour ou de mort. Je joue ma vie en jeu.

Nous abordons de multiples sujets : Israël bien sûr, mais aussi nos vies respectives, notre vision de l’avenir, le cinéma, la musique, et bien d’autres. Il s’appelle D. a 26 ans, est photographe réalisateur, a été photo-reporter pendant son service obligatoire, a été blessé à la jambe, a arrêté - il remonte son pantalon et me montre sa cicatrice - me dit que c’est son dernier jour à Paris, et tandis que nous parlons, mes amis s’en vont – je réussis néanmoins à faire comprendre à mon amie A. que je drague – et deux heures plus tard, le responsable nous met gentiment à la porte.

Il doit rejoindre des amis dans le quartier, je dois rentrer me préparer pour un diner d’anniversaire à 20h dans le 8e. Nous nous quittons en nous serrant dans les bras, échangeant noms et adresses mails. Je rentre chez moi. Je suis sur un nuage. J’appelle en express mes dix copines les plus proches et tour à tour leur raconte la même histoire. Je suis en retard. Je ne pense qu’à lui. J’ai seulement envie de rester sur mon lit, allongée sur le dos, les yeux vers le plafond, penser à lui,  et revivre cette rencontre. Je m’habille en vitesse. Je pense à lui. Je sors. Je pense à lui. Il pleut. Je pense à lui. Je m’engouffre dans le métro, mon ipod à la main, le casque sur mes oreilles, la chanson What a Wonderful World me possède. Les yeux fermés, j’attends le métro, et sur les paroles de Louis Amstrong, je ne pense qu’à lui et à cette rencontre hors du commun. J’imagine son visage, je me remémore ses derniers mots, et extrapole sur ce qui aurait pu se passer.

Et si je l’avais rencontré plus tôt ? Impossible, j’étais en Israël. Et si j’étais restée plus longtemps en Israël, peut-être l’aurais-je rencontré là bas ? Pas très plausible.


Je plane. Je sens une présence. J’ouvre les yeux. Il se tient à côté de moi. Info ou Intox ? Rêve ou réalité ? Délire ou réel ?

jeudi 5 avril 2012

Coup de Foudre au Loir dans La Théière - 1ère partie

C’est une histoire que beaucoup de mes amis (enfin surtout les filles) aiment. Ca fait quasiment trois ans qu’elle a eu lieu et depuis on me demande souvent de la raconter, mais c’est très dur. Quel point de vue adopter ? Le mien, celui du spectateur, celui de mon interlocuteur ? Ou plusieurs à la fois ? Comment la raconter ? Recréer la réalité est très tentant, il s’agit d’éviter de romancer le moins possible puisque de la romance, il y en a déjà beaucoup.

Pourquoi ?
C’est une scène qui est peut-être banale dans les romans ou films à l’eau de rose, mais dans la vraie vie, je ne crois pas.

J’ai souvent eu l’occasion de lire (ou de voir au cinéma) une scène similaire et le personnage disait : « Mais c’est fou, ça n’arrive que dans les livres (ou les films) » et là je me disais « En même temps, tu es un personnage de livre (ou de film) »

Et pourtant, ça m’est arrivé.

Je rembobine (non pas la cassette mais) ma mémoire au lundi 14 septembre 2009.

Je viens de rentrer de vacances. C’était des vacances pas du tout prévues, après presque trois mois de stage, j’avais pété un câble au beau milieu d’une nuit, avais pris un billet et étais partie deux semaines en Israël. Ces vacances, je les avais adorées. Et j’étais rentrée à Paris à reculons pour la prérentrée scolaire (jour complètement inutile à mes yeux mais essentiel selon mes parents).

La prérentrée étant le lendemain matin, je profite de cette journée pour voir mes amis que je n’ai pas vus de l’été. Rendez-vous au Loir dans la Théière, salon de thé de la rue des rosiers très agréable, réconfortant avec ses grandes tables, canapés et fauteuils bien moelleux. Nous nous installons dans le fond du salon, un peu en hauteur par rapport aux tables qui se trouvent à l’entrée donc nous pouvons voir tout ce qu’il s’y passe. Nous traînons, papotons, nous racontons les anecdotes des vacances. Certains amis arrivent, d’autres partent, nous sommes dans notre coin, tout va bien.

Quand Soudain. Soudain, je remarque que le café s’est vidé. Nous ne sommes plus que quatre. L., R. et moi.

Et lui.

Il est assis, seul à une petite table. Il écrit. Et à cet instant, je ne suis plus dans le continuum espace-temps. Je n’arrive pas à décrocher mon regard. Lui aussi me regarde. Des tremblements m’envahissent, ryhtmés par les battements de mon cœur qui s’accélèrent. J’ai chaud. Mes joues deviennent rouges. Je n’arrive pas à savoir si je me sens bien ou mal. Il faut que j’aille le voir, lui parler. Ces désirs sont plus forts que moi. Pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre ?

Je révèle à mes amis le fond de ma pensée de manière prosaïque, peu poétique et tellement éloignée de ce que je ressens réellement. Je suis amoureuse. Je ne sais pas ce qui m’arrive mais c’est tout ce qui sort de ma bouche. Je commence à m’agiter sur ma chaise. Je me lève, je me rassieds. Pourquoi faire ? Je l’ignore aussi. Je tourne la cuillère dans ma tasse de café presque vide et je bois la lie sucrée et froide. Je consulte mon téléphone portable. Je me gratte les jambes. Je crois que j’essaye juste de me défouler avec ce que j’ai sous la main, extérioriser cette tension intérieure, et éviter de faire la bêtise d'aller vers lui. D’un côté j’ai envie, de l’autre je n’ose pas.

Je vous imagine étonnés en train de lire l’article. Clara qui n’ose pas parler à un mec dans un café ? Il doit y avoir une erreur ?
Bon, déjà c’était il y a trois ans, et même si c’était dans un café, c’était en plein aprem, pas de musique pour m’ambiancer et, pour une fois, de vrais sentiments vrais au fond de moi. Oui, pour un inconnu.  Je n’avais pas envie de me rater sur ce coup là. Je ne pouvais pas agir n’importe comment inventant n’importe quel prétexte pour l’aborder comme je pourrais le faire aujourd’hui.

Mais il y a trois ans, j’avais déjà le goût du challenge. Il me fallait juste un coup de pouce, je crois. D’un côté j’avais envie de préparer mon attaque, de l’autre je ne tenais plus en place, et le temps pressait. Ou ce qui restait comme notion du temps pour moi.

Fort heureusement, mon ami R détecte ce qui se passe en moi. Je pense bien que c’est grâce à mes sous-entendus du style mais si je lui parle, je lui dis quoi ?, signifiant en fait : putain mais lancez moi le défi d’aller le voir, sinon je ne le ferai jamais !, et signifiant aussi Je le ferai parce que vous m’avez dit de, et signifiant que je me déculpe de toute responsabilité découlant de l’acte qui s'apprête à être commis. 

Donc mon ami R, me lance, sachant que mon expérience en matière d’abordage est riche en matière grasse et superflue, Mais Clara, t’es-t-il déjà arrivé d’aborder un mec dans un café, en plein aprem ?!. Je suis rouge pivoine. Donc très rouge. Enfin je ne me vois pas, mais je sens le sang me monter au visage. Je regarde mon ami d’un air défiant. Mes deux mains sont posées bien à plat sur la table pour soutenir tout le poids de mon corps lorsque je vais me lever, comme pour dire : Tu m’as eu, je vais y aller, à la guerre comme à la guerre. Ca y est, je suis debout. A partir de maintenant, il s’agit de marcher, mais je n’ai pas intérêt à m’arrêter en chemin, et faire demi tour, ce serait pire que tout. Pire qu’une défaite.

Je ne sais toujours pas ce que je vais lui dire pour l’aborder, et dans ma tête tout se mélange. Plein de phrases un peu cliché, pertubatrices ou d’accroche, comme on pourrait les appeler en cours de français de 6e. Et ca y est je marche, je ne m’en suis même pas rendue compte. Avec mes grosses bottes noires en cuir, mon short noir en jean, et la chemise à carreaux Paul Smith piquée à mon frère (oui, après trois ans je me souviens de ma tenue, et ça, c’est plus que pathétique), je parviens jusqu’à sa table en quelques enjambées. Et tandis que je marche, je vois toute ma vie défiler devant moi, et surtout tout ce que je n’ai pas envie de lui dire.

vendredi 3 février 2012

Mort aux pop-cons !

Si j’étais critique ciné et que j’écumais les salles, je joindrai régulièrement à la fin de mes articles la mention suivante : bruits liés à la mastication de pop corn, dommage !

Pour moi, le ciné, c’est avant tout une expérience. On sort de chez soi, et, avec une centaine d’inconnus mais un but commun, on se délecte dans le noir complet d’un film que nous avons tous choisi de voir. Si vous allez au ciné, me direz-vous, ce n’est pas pour manger du pop corn, mais bien pour aller voir un film.  Pourquoi aller dans une salle de cinéma ? Parce que, seul le film compte. Pas de fenêtres, pas de lumière extérieure, pas de passants dans la rue qui pourraient nous distraire (comme en cours par exemple), un système audio pour que nous entendions au mieux, tout ça pour être coupé entièrement de la réalité, être absorbé dans un autre monde, une autre histoire, et oublier le temps d’une ou deux heures nos vies, nos amours, nos emmerdes.

Le problème, c’est que, si je vous dis pop corn, vous me répondrez cinéma. Le problème, c’est que, depuis l’invention de la  machine à pop corn en 1885 et sa version mobile en 1893 par  Charles Cretors, magnat des équipements des snacks, le pop corn est vendu au cinéma. Le problème, c’est que, depuis Charlie Chaplin et Greta Garbo, les gens mangent du pop corn au cinéma.

Le problème c’est que malgré la Grande Dépression et la Seconde guerre mondiale, la consommation de pop corn n’a cessé de grimper. Le problème, c’est que le pop corn va de pair avec le divertissement. Le problème, c’est que, si on arrête de vendre du pop corn au cinéma, on arrêtera aussi de vendre les tickets pour les films (l’idée a déjà été tentée au début du 20e siècle, mais vite oubliée : la fréquentation a chuté, les salles sur le point de fermer !)

J’adore le pop corn (surtout au chocolat), mais quand, dans une scène empreinte de tension, de peur ou d’émotion, le crrrroc  me ramène à la réalité, me coupant brutalement du film, même l’espace de quelques secondes, j’ai envie de buter le coupable immédiatement,  proprement et discrètement, tel un mafieux sans scrupules.
Oui, un mec  qui passe toute une séance à fouiller, à agiter et à grignoter des pop corn ou autre ingrédient qui croque, est un mec à buter. 

Alors on fait quoi pour éviter le drame ?
On retire de la vente au cinéma le pop corn et tout ingrédient qui croque style Maltesers ? Vous me direz surement que c’est enfreindre la liberté  individuelle d’autrui (comme pour l’interdiction du tabac !). Dans ce cas, si un jour j’ai envie de venir en claquettes au ciné et me donner en spectacle soudainement pendant la seance, je vous expliquerai que c’est un petit plaisir que personne ne peut enfreindre ! Pourquoi ne pas mettre une boule à facettes au plafond pendant qu’on y est !

Si j’avais un certain pouvoir, oui, je retirerai le pop corn & Co de la vente au cinéma, mais lancerai en leur faveur une grande campagne de communication du style « téléchargez et croquez chez vous ».

Même si je n’ai aucun pouvoir de décision, je peux tout de même proposer des solutions. Je gueule, mais je propose :
-       Du pop corn pour les comédies débiles (Benchmark : Bébé mode d’emploi, Recherche Bad boys désespérément, Bad Teacher, etc.)

-       Du pop corn pour les dessins animés

-       Du pop corn pour les films en VF

-       Du pop corn seulement en apéritif pendant les bandes annonces et les pubs

-       Des salles de ciné spéciales pop corn

-       Une rangée mâcheurs de pop corn dans les salles séparée par un mur insonorisé

-       Du pop corn mou


Satisfaits ? Que proposez-vous d’autre ? 

mardi 27 décembre 2011

Soirée Lynchienne






Je ne suis pas une experte en David Lynch, mais après avoir vus quelques uns de ces films, j’ai eu l’étrange sentiment que la soirée que je viens de passer aurait pu faire partie d’une séquence.

Certains, beaucoup plus calés en la matière me diront sûrement que je me trompe, mais, avec mon sens de l’observation particulièrement aiguisé ce soir, j’ai noté quelques bizzareries pouvant relever du surréalisme, entre rêve et réalité.

22 heures. Je rentre du travail à la maison. Mon frère porte mon débardeur Singha Beer. Je lui fais une réflexion, lui dit que ça ne lui va pas, puis me ravise, je préfère garder mon peu de forces pour la suite de la soirée. 
Je prends ma douche, et avant de me préparer, tombe sur mon lit, les pieds encore à terre, le buste de profil, moi bavant dans des rêves déjà bien avancés. Je fais trois rêves en 8 minutes, le dernier me rappelant à l’ordre que je dois retrouver des amis à la Perle. Pas de temps à perdre, je m’habille puis sort. 
En chemin, je m’arrête chez Schwartz où Laura et David sont en train de dîner. Laura me tend un bâtonnet de mozarella frit que je déguste sans rechigner. David me laisse sa place ainsi que son assiette de pâtes assez pleine, dans laquelle je picore automatiquement. Je n’en demande pas tant. 
Nous repartons tous les trois. Je croise mon reflet dans une vitre, j’ai l’air grosse, ha nan, finalement je ne suis pas si grosse, j’ai dû me regarder d’un mauvais angle. 
A la perle, tout le monde est là. Je salue tout le monde, je fais des bisous à la chaîne, de manière mécanique et organisée. Je discute un peu avec tout le monde dehors puis rejoint d’autres à l’intérieur. 
Un vieux noir en kilt et béret m’aborde et au bout de 3 secondes je met fin à la conversation qui n’a aucun sens. Il me donne sa carte, c’est un producteur "mon cul", et il me fixe alors que je l’ignore déjà.
Je m’assied avec Jérémie, et tandis qu’il me raconte son voyage à NYC, une asiatique avec une énorme plume rouge dans les cheveux se fait masser par un type chelou avec des grosses lunettes rondes et des dents de lapin. Et le vieux noir en kilt commente la scène. J’essaye de me concentrer sur la conversation, et le vieux noir en kilt continue de plus belle. Il sort un magazine et nous montre une publicité pour la bière qu’il a créée. 
La perle se rallume, c’est l’heure de rentrer. Dehors il n’y a quasiment plus personne. Je dis au revoir aux derniers, et rentre d’un pas décidé au milieu de la route. Je tombe évidemment sur la dernière personne que je voulais voir,  et d’un mouvement au ralenti m’attrape par le bras et me parle de je ne sais quoi. Je me détache et continue ma route. Mon regard s’arrête sur les gens qui croisent mon chemin. Plus bas,  un indien tout droit sorti d’un western, avec un chapeau et aux cheveux longs, me hèle quand je passe devant lui mais je l’ignore. J’entends des percussions. D’où ça vient ? J’arrive chez moi et m’endort sur un solo de guitare. 

vendredi 23 décembre 2011

2012 : Les contes ont la cote !

Il y a de la magie dans l’air. Impossible d’échapper à l’atmosphère onirique des fêtes de fin d’année. C’est pour cette raison, que je vous ai concocté un article sur les contes de fées.

Julianne Moore, par Annie Leibovitz

Vitrines féeriques des grands magasins, lumières scintillant dans tout Paris, froid polaire venant des contrées nordiques, et sapins enguirlandés, il y a de quoi retomber dans des délires enfantins.

Gisele Bundchen, Tina Fey et Mikhail Baryshnikov, par Annie Leibovitz



Non, je ne me rêve pas en Cendrillon ou Belle, les contes de fées reprennent vie cette année.
Scarlett Johansson, par Annie Leibovitz

A commencer par les séries TV.
Depuis le mois de novembre, deux séries TV américaines réinterprètent les contes de fées :
Grimm et Once Upon a Time.


Grimm vous ouvre la porte sur le dark side des personnages des contes. Vous vous souvenez des contes que vous racontaient vos parents quand vous étiez jeunes ? Ce n’était que des avertissements…




Personnellement, quand j’ai lu le synopsis, cela ne m’a pas du tout emballé. Et puisqu’il fallait choisir (je n’ai pas le temps de TOUT regarder), j’ai choisi la 2nde option. 
 
Once upon a time raconte l’histoire d’une bourgade, StoryBrooke, coincée entre le monde réel et le merveilleux. Et oui, ici, les contes de fées existent encore. Vraiment ? C’est ce que va chercher à comprendre Emma, emmenée par son fils qu’elle a abandonné 10 ans auparavant et qui l’a retrouvée. Lui seul est persuadé que les gens qu’il fréquente sont des personnages de contes de fées, amnésiques de leurs vies passées.

Mais ce n’est pas tout. Les contes de fées font aussi leur come back sur grand écran.

Deux visions de Blanche-Neige prochainement : 
  
Mirror Mirror, version comédie avec Lily Collins en Blanche-Neige et Julia Roberts en méchante Reine.

SnowWhite and the Huntsman version peplum avec Kristen Stewart en Blanche-Neige, Chris Hemsworth en chasseur et Charlize Theron en Méchante Reine. 

Lequel vous tente le plus ?
Quels sont vos contes préférés ? 
Que vous inspirent-ils ? 

mardi 13 décembre 2011

Playlist d'Hiver

La tempête ayant gagné les portes de Paris, il est grand temps pour moi de publier ma playlist d'hiver et ainsi faire mon grand come-back sur ce blog !

Dans quelques jours,  emmitouflés dans votre couette, un bol de chocolat chaud sur le rebord de la fenetre, vous regarderez les flocons enneiger le décor. Au loin, vous apercevrez un cerf, et vous éprouverez le désir d'être bercé par quelques notes de musique...

Ella Fitzgerald - Lullaby of Birdland
Ella Fitzgerald & Louis Jordan - Baby it's cold outside
Kurt Nilsen & Kringkastingsorkestret - Let it snow, let it snow, let it snow
Air Supply - Sleigh Ride
Queen - A winter's tale
The Andrew Sisters - Winter wonderland
Tom Hanks - The polar express
Steven Tyler - Rockin of top of the world
Tom Hanks - Hot Chocolate
Alan Silvestri - Suite from the polar express
Red Foley - Frosty the Snowman
Jerry Lee Lewis - Cold Cold Heart
Ian & Silvia - Four strong winds
Neil Young - Helpless
REO Speedwagon - Ridin' the storm out
Aztec Camera - Walk Out to Winter
Stevie Ray Vaughan and Double Trouble - Cold Shot
Cocoon - Christmas Song
Brenda Lee & Jim Boothe - Jingle Bells Rock
Tchaikovsky - Dance of the Sugar Plum Fairy
Kurt Nilsen & Kringkastingsorkestret - When you wish upon a star

Vous retrouverez cette playlist sur Spotify en cliquant sur le lien suivant :  Hot Chocolate

Si vous voulez ajouter des titres à la liste, n'hésitez pas à les laisser dans les commentaires !

samedi 19 novembre 2011

Allégories

Parce que "less is more" et que les images sont parfois plus pertinentes que les mots, voici deux vidéos, qui parlent d'elles-mêmes :

Il y a ceux qui n'ont pas peur d'être vus...




...et ceux qui préfèrent rester tapis dans l'ombre...

mardi 8 novembre 2011

Charles Denner répond à Beckie : " All you need is love"

Ma chère Beckie,

En tombant sur un de tes articles, «le pire» (Le sexe sans sentiment, c’est possible?) je me suis mis consciencieusement à dévorer tous les éditos qui portent ta signature.

Je ne commencerai pas tout de suite à déverser ma haine en disant que ta vision du sexe ressemble à cette vieille soupe tiède servie par Difool à une génération d’ados attardés.
Non, au contraire, je serai plus aimable que ça ! Je ne peux l’expliquer, mais il y a quelque chose dans ta plume qui te rend touchante. J’ai envie de te prendre dans mes bras, et d’apaiser toutes ces visions erronées que tu as de l’amour (physique). Un peu à la manière de Cookie Dingler dans cette célèbre chanson « Ne la laisse pas tomber»:




Je parle, je parle et j’oublie de me présenter!

Je m’appelle Charles Denner, J’habite à Londres, et je suis chasseur de têtes dans le web. Je tiens à te rassurer tout de suite sur certaines idées que tu pourrais te faire à mon sujet. Non Beckie! Je ne suis pas un relou de service qui n’aurait connu comme seule activité sexuelle, sa main droite with a little help from my friends Youporn, Pornhub et consoeur. Je suis depuis toujours, mais plus particulièrement depuis quelques temps un «missionnaire de la drague, je l’avoue»...



Donc toi et moi nous jouons à armes égales ;-)

A l’échelle d’une République, le Sexe pourrait s’apparenter à sa Constitution, qui est à la fois l'acte politique et la loi fondamentale qui unit et régit, de manière organisée et hiérarchisée, l’ensemble des rapports entre gouvernants (les Hommes) et gouvernés (Les Hommes). Pour être pragmatique, cette définition n’a pas grand intérêt, sauf celle de souligner l’importance du sujet que tu abordes, et de placer cet acte au-dessus de tout.

Alors, lorsque j’assiste à une partouze géante d’abréviations du type FF, RTTLD, WTF, PQ et PQR ou encore RLD; vocabulaire destiné aux lectrices de «Star Club» ou de «Salut magazine», je ne peux qu’être consterné.

Oui Beckie tu as totalement raison lorsque tu affirmes ne pas être une nymphomane dès lors que tu te donnes à un inconnu. A l’égal de l’homme, la femme devrait pouvoir jouir de son corps et de ses pulsions sans jamais se voir insultée de quoi que ce soit. Malheureusement, ce n’est pas le cas!!! Notre société macho progresse (lentement) dans le bon sens, mais il reste encore beaucoup à faire.




Tout de même, j’espère «B» - Oui «B» c’est l’abréviation de «Beckie» dans un Langage Gossip Girlien - j’espère que tu ne te hasardes pas à nous faire croire que ta propagande «PQR» est un acte politique pour élever le statut des femmes au même rang que celui des hommes en te comportant aussi bestialement qu’eux?

Non parce ce que si c’est le cas, permets moi te rappeler quelques petits rudiments d’histoire! Grace à Allah, Bouddha ou Jéhovah, le grand architecte de la nature, ou encore à Stanley Kubrick (2001 l'odyssée de l'espace), nous sommes passés de l’état sauvage à celui d’Homme (tu sais l’être qui a des sentiments réfléchis). Tu n’as peut-être pas l’air de t’en rendre bien compte, mais ça veut dire beaucoup, surtout lorsqu’il s’agit de relations sexuelles.

En te lisant je me demande : Y a-t-il pour toi une grosse différence, si un soir de grosse flemmardise, au lieu de sexualiser avec une nana, je m’entoure la verge d’une pièce de bœuf bien saignante, histoire de m’approcher au mieux de la réalité, et que je commence à me procurer du plaisir ?

L’exemple est abject je le conçois, mais réfléchissons deux secondes, en reprenant ta liste de règles à ne surtout pas divulguer à son partenaire, oulallala !!!!

Bref, commençons par le commencement!!!!

-   La présentation à la famille : Oui effectivement, j’imagine bien la tête de mes parents observant la pièce de boeuf posée sur une chaise du salon et moi leur expliquant qu’ «à partir du moment où  l’on assume, personne ne peut rien me dire»!!!! et toc....

-   La voir seulement en rentrant de soirée : Celle là je pense que c’est évident, elle m’attend sagement dans mon frigo! Mais au delà de ça, pourquoi après une soirée et pourquoi pas un mercredi aprem pendant l’heure du déjeuner après avoir eu une bonne nouvelle ?

-    Ne jamais remplacer une soirée pour la voir : Ca c’est clair! Je ne mettrai jamais de  plans à qui que ce soit pour voir ma pièce de boeuf !

-   Ne jamais prendre un brunch ensemble : Dej, diner ok ! Mais brunch non ! Sérieusement ?

-   Ne jamais faire de sortie où l’on pourrait vous croiser ensemble au risque de rendre l’histoire beaucoup trop officielle : Alors là svp, on ferme les yeux et on commence à imaginer : Charlou se promenant dans la rue, main dans la pièce de boeuf avec sa pièce de boeuf et rencontrant une amie:
(NB: utiliser la même intonation de lecture qu’une série AB production type «premier baiser»).
Sophie : Charles!!! 
Charles (se retournant brusquement) : Sophie!!! Merde qu’est ce que tu fous là? 
Sophie (surprise) : C’est plutôt à moi de te poser cette question tu ne crois pas, non? 
Charles (embarrassé par cette situation) : Tu viens de me surprendre avec mon PQR !        C’est terrible je suis dévasté!!!!!
Sophie : Comment cette pièce de boeuf est ton PQR? 
Charles (en pleurs, tombe au pied de Sophie) : Je t’en prie, n’en parle à personne, c'est mal, terriblement mal !!!                                 
Sophie : Ce qui est mal, ce n’est pas que tu te tapes une pièce de boeuf, à la limite ça, je pourrais comprendre. Mais briser l’une des lois fondamentales du PQR est impardonnable. Je vais de ce pas officialiser ta relation avec le reste de la planète! Adieu Charles....

-   Ne jamais rien poster sur son wall Facebook et ne jamais accepter qu’il le fasse en retour : Je ne l’ai pas toujours été, mais là je suis bien d’accord avec toi! Les enjeux politiques engagés seraient dramatiques !!!!!! En plus je ne suis même pas ami avec ma pièce de boeuf sur Facebook! :-(

-   Enfin, ne jamais l’appeler la journée. Rester sur les textos : Désolé, à un tel niveau, je ne suis plus capable d’être ironique !!! J’aimerais vraiment que tu nous expliques cette règle ainsi que son utilité...

Cette petite expérience que j’ai menée (je pense avec succès), me permet de te démontrer ma chère Beckie, qu’avec ton raisonnement pénétrant, un substitut de l’Homme serait finalement tout aussi efficace que l’Homme lui même! Alors pourquoi s’emmerder ?!

Plus sérieusement, je pense que tu abordes ce sujet d’une terrible façon. Dans un monde ultra normé comme le notre, il nous est (encore) permis de vivre une seule chose de manière totalement libre. L’amour, le sexe, appelle le comme tu veux! Mais ne viens pas régler et hiérarchiser ce qui n’en nécessite surtout pas !

Pourquoi éprouves-tu cette envie ?

Je pense que la réponse est évidente ! «La peur» est le fer de lance de ta croisade normative. Tu hiérarchises et règles le sexe pour ne pas souffrir. Tu penses que toutes ces lois que tu agites comme un étendard te protégeront d’une énième peine affective.

Au fond, tu n’as probablement pas tort. Mais ce n’est pas sans conséquences !

En pratiquant le sexe comme tu le fais, tu rends cet acte triste et fade. Oui, parce que le nirvana ne s’obtiendra jamais par des milliers de coups de bassin. L’homme a besoin de plus que ça pour atteindre les limbes sexuels ! Sans sentiments, cet acte physique stagnera toujours au niveau de la mer, c’est à dire, zéro sur l'échelle de Richter du cul !



Pas d’engagement ! Laisse juste des sentiments s’emparer de toi ! Te prendre ! Te faire voler au dessus des nuages et te laisser tomber comme une vieille merde lorsque tu es au plus haut. Oui, les chutes font forcément mal, mais le jeu en vaut bien la chandelle! C’est au travers de ce type d’expérience qu’on se sent vivre. Que dans cette vie où tout est aseptisé, où une grande partie des couples avancent de manière monotone comme des voitures sur le périph à l’heure de pointe, où les sentiments de «douleur» et de «peur» font dorénavant partis des sports extrêmes qu’on va chercher pour sentir qu’il se passe enfin quelque chose dans nos putains de vies.

Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine.... Elle est mortelle - Paulo Coelho

Le Sexe a ce pouvoir Beckie, et toi en écrivant ton article de manière très innocente tu as piétiné la seule chose qui me permet de m’affranchir de cette société (capitaliste, parce qu’il vient de la le problème) qui me comprime autant.

Il est temps pour moi de conclure :

Lectrices et lecteurs de ce blog voici mon adresse mail si vous voulez réagir ou poursuivre ce débat anonymement - charlesdenner24@gmail.com

Toi Beckie, Assieds-toi faut que je te parle! Tu vas surement passer quelques heures dans le noir. Mais Beckie, je le sens, je le sais, à cet instant précis tu te fous de moi.
Alors allonge toi sur ton lit, écoute ce tube aérien des années 60,



réfléchis au «plan B» qui vient de t’être exposé.... et réponds-moi!!!!

All my love, Charles Denner

mardi 11 octobre 2011

Mamika revient !

Mamika, notre mamie super-héros préférée revient. Et pour marquer le coup, après un an d'absence, elle nous présente son super mec Papika, et accessoirement, son super amant Dark Papouka ! Mamika est peut-être née dans les années 1900, elle sait vivre avec son temps. 
La nouvelle série de photos Ménage à Trois de Sacha Goldberger  est exposée jusqu'au 29 octobre 2011 à la Galerie Bailly Contemporain (38 rue de Seine, 75006, Paris).