mardi 21 juin 2011

Singapour - Le choc des cultures 2

Jeudi 26 mai
Aujourd'hui Hannah bosse, nous sommes donc en quelque sorte livrées à nous-mêmes dans cette cité singapourienne. Pas vraiment de quoi s'inquiéter vu que nous avons survécu dans la jungle thaïlandaise. Pourtant, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. 

Nous commençons par nous rendre dans un quartier conseillé par Hannah, Arab Street & Bugis Streetlà vous trouverez plein de petites boutiques sympas
Fait 1 : Pas de culture. Les gens vivent pour manger et s'acheter des habits. En fait je ne demande pas un musée ou quelque chose à faire de particulier, mais quand on se promène dans la rue, on ne sent pas une culture globale, ou une atmosphère particulière. Culture de la non-culture. La minute philosophie s'arrêtera là. 
Fait 2 : Singapour est une ville souterraine. Pleins de malls et de centres commerciaux sous terre. Plus de gens s'activent à l'intérieur de ces espaces couverts plutôt qu'à l'extérieur. 

Bien sûr, cela ne nous empêche pas d'aller faire un peu de shopping chez Topshop (centre commercial sur Bugis street et centre commercial sur Orchard Road), et d'aller déjeuner avec Hannah dans un restau chinois du mall d'Orchard Road, à deux pas de son bureau. 
Fait 3 : Les singapouriens sont lents. Lents et trop organisés. Trop d'organisation tue l'efficacité. Trois heures pour nous placer dans le restaurant alors qu'il y a de la place, trois heures pour prendre commande, trois heures pour nous servir, etc. 

Puis sur les conseils d'Hannah, nous allons nous "promener" à Far East, un centre commercial avec plein de boutiques de petits créateurs. C'est pas mal du tout. Il y a plein de magasins qui nous donnent envie mais n'oublions pas que, même si le choix est illimité, notre CB au contraire, est limitée. Toute façon, nous n'avons pas tant de temps devant nous. Ca fatigue toutes ces lumières, ces escalators, ces bruits, cette circulation. 

Un petit saut chez Hannah histoire de poser nos sacs, de nous changer avant d'aller la récupérer à son travail pour commencer la soirée en prenant un petit verre. 

Ce midi, quand nous avons fait le trajet, cela a pris 10 minutes. Là au bout de 20 minutes nous y arrivons SAUF que le chauffeur de taxi ne veut pas s'arrêter à l'endroit prévu (où je vois derrière la vitre Hannah qui nous attend), et commence à faire un énorme tour, sur une route où il y a plein d'embouteillages. On commence à douter, on lui pose des questions, il nous assure que tout va bien, qu'il va nous déposer à autre endroit à côté. Et c'est ainsi, que le chauffeur de taxi décide de nous faire faire trois fois ce tour horrible dans les embouteillages. Au bout de 45 minutes nous explosons. Là on lui fait un discours mi-émotif, mi-énervé pour lui expliquer qu'il fait n'importe quoi et s'il ne avait pas où il devait nous amener, il aurait dû nous le dire, and we are students, we don't have a lot monté, you don't have to enjoy the situation and believe that you can do this because we are touriste. We took this way this morning and it was ok, so we know what we are talking about ! On lui demande pas gentiment du tout de nous laisser là au milieu de la rue. Eh bien non, il ne peut pas non plus !!!!
Fait 4 : Il y a des endroits où on ne peut pas descendre de taxi, il faut attendre d'arriver à une borne. Pareillement, pour monter dans un taxi, il y a des lieux où on ne peut pas tout simplement héler un taxi, il faut se rendre à une borne et attendre sagement son tour. 

Nous rions nerveusement. Hannah nous attend. Nous avons une heure de retard, alors que nous aurions pu mettre 10 minutes à la rejoindre. On passe 15 bonnes minutes à attendre un autre taxi, heureusement le bar où nous la rejoignons est tout près, et John et Nicolas nous accueillent à bras ouverts. Hannah est un peu plus énervée. Mais elle nous le pardonnera. Une petite tonic water et c'est reparti !

Nous dinons dans un minuscule restaurant japonais perdu quelque part à l'entrée d'un centre commercial (encore !) où il y a à peine 15 places assises. Deux tables et autour du minuscule bar. A peine assis que deux bouteilles de saké débarquent d'on ne sait-où et les plats tout aussi bons les uns que les autres se succèdent sur la table. En Asie, on partage tout, donc les plats n'arrivent jamais en même temps à table. On mange, on rie, on chante des chansons en hébreu, on fait des impros, on s'amuse comme des petits fous. 

Vient l'heure où nous devons nous rendre au New Asian Bar, bar/boîte au 78e étage d'un building, avec vue sur toute la ville ! C'est beau. Que des expats et un DJ complètement en transe. L'occasion de danser comme des tarés et faire des batailles de glaçons. A 23h, Hannah nous laisse parce qu'elle part récupérer Margot B. à l'aéroport. C'est beaucoup moins drôle sans elle, surtout que ça fait 20 minutes qu'un vieux me regarde danser, avec ses yeux de merlan frit. Ca y est je n'arrive plus à m'amuser. On s'en va, John s'en va, et puis les filles ont dû arriver à l'appart. 

Des retrouvailles avec Margot, un débriefing des trois semaines que nous avons passées loin de l'autre, et la préparation de nos affaires pour le lendemain. Nous partons à Rawa. Tant mieux, je commençais à ne plus en pouvoir de la ville. 

2 commentaires:

  1. "Culture de la non culture"... Notre petite française est en manque? Mais je ne sais a quoi tu t'attendais... Il faut lire, ma petite. "les singapouriens sont lents". "pas de culture". Tes observations ne sont pas du tout generales, absolument pas le moins du monde, et font preuve d'une riche education concernant la comprehension et la tolerance de l'autre. Et puis... J'ai encore cette image très vivace de Clara la grande sotte a Charlemagne. "Culture de la non culture"... Bah voyons! Clara la grande sotte nous parle de culture! Hahaha!

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  2. Bonjour Anonyme qui ose me traiter de grande sotte, en anonyme, c'est lâche quand même ! Tu sais à quoi je m'attendais ? A plus de vie peut-être ! Plus de naturel ! J'ai seulement eu l'impression (c'est vrai que les trois semaines en Thailande avant ont eu un impact encore plus fort là dessus) d'être larguée dans une ville et une société complètement automatisée, aseptisée, censurée, l'Etat policier ne jouant pas en sa faveur, et je me suis sentie complètement perdue. Singapour est un état qui est devenu riche très rapidement, et même si c'est très beau, ce soit-disant luxe ne m'a pas plu ! Après trois semaines à côtoyer des Thailandais (parce que meme si on restait avec beaucoup d'occidentaux, on était tous les jours avec des Thailandais), ça fait bizarre de rencontrer des gens autant obnubilés par la richesse !
    Maintenant, peut-être serait-il plus judicieux que tu révèles ton identité, que nous puissions en débattre réellement.

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