La fin du voyage commence par le retour de Rawa Island en mini van en pleine nuit, dimanche soir. Et durant trois heures, avec Hannah, Margot et John, on se remémore des histoires de quand on était ados, de comment on s'est connus, et d'autres vacances qu'on a partagées. Ces vacances (même si John et Hannah ne sont qu'en week-end) ensemble ne sont définitivement pas les dernières. Rassurant. Au milieu du trajet, deux arrêts à la douane, et nous devons descendre du mini-van pour traverser deux no man's land entre les frontières malaise et singapourienne. A moitié endormis, nous déambulons avec la foule, à travers de longs couloirs dont la lumière est blafarde, puis nous nous rendormons dans le mini-van, et quand nous arrivons au building d'Hannah nous nous effondrons directement sur nos matelas dans le salon.
Lundi 30 mai
Aujourd'hui, c'est vraiment le grand jour. Je dirai même le petit jour. Quand il s'agit de rentrer, ce n'est jamais un grand jour. J'aurais aimé connaître Singapour. J'ai envie de rester avec Margot et me promener dans la ville, sans me presser. Si je n'ai pas apprécié le "fonctionnement" de cette ville, c'est parce que nous n'avons eu qu'un jour pour nous promener, et, ayant beaucoup de choses à voir ou à faire, nous n'avons pas su profiter pleinement, comme lorsque l'on a du temps devant soi. Je me dis que c'est dommage, que nous aurions pu prolonger notre billet, mais je suis attendue à Paris, professionnellement parlant, et je ne peux pas me permette d'étendre la durée de mon séjour.
Ouf ! Notre vol n'est qu'à 18h30, et comme l'aéroport est à 20 minutes de chez Hannah, nous avons encore une demi-journée devant nous. Et nous avons vraiment envie d'observer une dernière fois Singapour, mais pas de n'importe où : Le Marina Bay Sands dont on nous a tant parlé. Nous avons même le temps d'aller déjeuner avec Hannah et pour notre dernier repas en Asie, nous allons manger japonais dans le centre commercial de Orchard Road.Trop bien ! Nous débriefons ENTRE FILLES du week end passé toutes ensembles, et nous nous remémorons tous les bons moments (c'est-à-dire, tous les moments !). Un dernier hug pour la route, et nous nous dirigeons enfin vers le Marina Bay Sands.
Nous accédons sans difficulté au très très haut étage, tout en haut de l'hôtel. La vue est exceptionnelle. Et la piscine à débordement sur toute la longueur du toit, donnant directement sur toute la ville aide. Malheureusement on ne peut pas se baigner car nous n'avons pas les cartes de guest (il est tout de même possible de vous en procurer, ça faudra demander comment à Hannah), mais le petit verre, au soleil sur la terrasse mitoyenne, est tout autant exceptionnel. Un moment d'apaisement ; après tout nous sommes quasiment dans les nuages. Nous nageons dans le bien-être. Un moment de bien-être limité. L'heure tourne.
Nous accédons sans difficulté au très très haut étage, tout en haut de l'hôtel. La vue est exceptionnelle. Et la piscine à débordement sur toute la longueur du toit, donnant directement sur toute la ville aide. Malheureusement on ne peut pas se baigner car nous n'avons pas les cartes de guest (il est tout de même possible de vous en procurer, ça faudra demander comment à Hannah), mais le petit verre, au soleil sur la terrasse mitoyenne, est tout autant exceptionnel. Un moment d'apaisement ; après tout nous sommes quasiment dans les nuages. Nous nageons dans le bien-être. Un moment de bien-être limité. L'heure tourne.
Nos affaires sont prêtes et nous prenons un dernier taxi asiat' vers l'aéroport. Premier vol : SIngapour - Hong Kong. Stop de deux heures où nous immortalisons nos derniers délires asiatiques, en mangeant dans un restaurant où chaque table à sa télé privée ! Ah l'Asie, l'Asie, qui nous surprend toujours, même sur des détails de la vie quotidienne, elle va nous manquer l'Asie ! Puis deuxième vol de 12 heures Hong-Kong - Paris où nous dormons malgré deux parisiens qui essayent de nous draguer mollement et vulgairement. Ca promet ! Je ne veux pas rentrer. En même temps, ça y est, je suis dans l'avion, qui vole, et je ne peux plus en sortir.
Même sur la terre française, je ne veux pas en sortir. Dehors, il fait gris, et il pleut. Dans les couloirs gris de l'aéroport, il fait froid, et eux aussi sont éclairés par de la lumière blafarde. Je suis fatiguée, et mon gilet en cachemire sur ma robe légère ne suffit pas à me réchauffer. Je grelotte de fatigue. Dans la voiture : France Info me rappelle que je suis bien rentrée - il est 6h, les news du 31 Mai (je ne rêve pas, on est bien le 31 mai), la bactérie E.coli fait encore des ravages et on ne sait toujours pas d'où elle vient, blablabla, affaire DSK blablabla - et mon père me demande quels sont mes plans pour les prochains mois. Et il pleut toujours. J'ai besoin de calme, elle veut pas se taire la dame à la voie stéréotypée dans la radio ?! Mais qu'est-ce que je fous là ?!
Je déteste les retours.
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