vendredi 2 juillet 2010

AVANT

Il faut que j’aie le courage. Prendre ce courage dans mes deux mains. Ce courage aujourd’hui, c’est mon téléphone. Je dois le prendre et composer ce numéro et attendre que quelqu’un réponde. Le plus dur : Dire la première phrase. « Bonjour, j’ai un gros problème »

Après, je pense que ça coulera de source. Je vais déballer mon discours, il y aura peut-être des cris, des pleurs, des déceptions, des engueulades mais au moins, je serai dedans, je ne me poserai pas de questions. Je sais comment ça commencera, mais je ne sais pas comment la discussion finira et c’est aussi cela qui me fait peur.

Mais on n’y est pas encore. Je suis sur mon lit, les mains moites, le cœur battant, la boule dans la gorge. Je dois le faire. Sinon je me décevrai, sinon je décevrai les autres à qui j’ai tant promis. Ca va durer 10 minutes au plus, et après ce sera fini. Tout ce stress aura disparu. Pour l’instant je tremble. Pourquoi ?

Pour eux, je ne suis qu’une stagiaire parmi d’autres, ça aurait pu être une autre, ça ne change rien pour eux. Pour moi, ça change beaucoup sauf si je me dis que pendant 10 minutes, je serai une autre. Une autre qui n’a aucun scrupule, moins émotive, moins gentille. Il faut que j’ai le cran d’aller jusqu’au bout. Plus j’écris, plus je tremble. Etait-ce une bonne idée de tout mettre par écrit ?

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