Si vous connaissez un minimum les réalisations de Darren Aronofsky (Requiem for a dream, Black Swan), vous avez dû noter que ce réalisateur se plait à explorer les affres de l'Addiction, de la Passion. Et c'est ce qu'il a choisi de filmer pour son premier long métrage, à travers les recherches effrénées de Max Cohen, un jeune mathématicien brillant traquant une suite de chiffres qui résoudrait tous les mystères du monde.
Concrètement, dans le réel de l'histoire, il ne se passe pas grand chose. Tout d'abord parce que le mec est enfermé dans ses recherches. Il est seul, ne veut voir personne pour ne pas être dérangé malgré les tentatives de ses voisins, petits ou grands. La seule relation qu'il entretien est avec son mentor qui tente de le mettre en garde contre sa traque de la formule magique. Et même si des juifs religieux et une femme d'affaires liée au business de Wall Street essayent de l'approcher en espérant tirer quelque chose de son génie, il reste seul, barricadé avec ses trois verrous, dans son minuscule appartement.
Le film se partage donc entre essais mathématiques et rares contacts avec l'extérieur. Mais ce qui vient appuyer toute l'histoire, est ce qui se passe en son for intérieur, dans sa tête. Chaque jour, à chaque découverte, à chaque essai raté, l'obsession devient plus forte. Elle se transforme en de futiles mais tenaces migraines qui pourraient entraver sa quête. Son quotidien ne s'en trouve pas épargné : il prend des allures fantastiques, où hallucinations et crises de folie ont définitivement leur place. La tension est à son comble.
En noir et blanc, et tourné en 16 mm, ce film nous place au coeur d'un système mathématique, en nous sollicitant, à travers des équations algébriques et métaphysiques, à le résoudre. Mais nous nous apercevrons bien vite qu'il n'y a pas d'issue.
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