samedi 23 octobre 2010

Les départs en vacances

A partir du moment où nous avons organisé nos vacances, nous ne pensons plus qu’à ça. Oh là là, qu’est ce que ça sera bien quand on y sera ou Ce que je suis pressé d’y être. Ce qui occupe le plus notre esprit est ce que nous y ferons, une fois arrivés sur place. Mais avant d’être arrivé à destination, il faut partir. Et les départs en vacances, ce n’est jamais simple.

Déjà, quand j’étais plus jeune, il n’y avait qu’un seul mot pour décrire les départs en vacances en famille : PANIQUE. Je comprends que mes parents devaient d’abord gérer leur tripotée d’enfants, mais en plus ils devaient gérer toutes leurs affaires. Passeports, bagages, manteaux qui tombent et disputes entre nous à propos de tout et n’importe quoi. Des cris qui fusent de partout, des fessées qui partent, des tickets de péage qui s’envolent par la fenêtre, des disputes pour savoir si oui ou non on demande le chemin, des billets d’avion oubliés, et j’en passe.

Aujourd’hui, il reste encore des séquelles. Mes parents, peut-être nostalgiques de cette période où tout n’était que grand bazar, oublient systématiquement leurs billets d’avion, et ne s’en rendent compte, qu’une fois montés dans le taxi qui les mènera à l’aéroport. Ce qui m’étonne toujours autant c’est que j’entends mon père dire, avant de claquer la porte : C’est bon, on a tout, billets, passeports, clés, portable, on peut y aller. Et quand j’entends la porte se refermer, je me dis : Enfin seule, ça va être calme maintenant ! . Puis le doute m’envahit parce que chez nous, un départ normal, est anormal. Deux solutions : un coup de téléphone de ma mère ou un retour de mon père pour récupérer ce qu’il manque. Et ça ne rate pas. Soit j’entends la voix stressée de ma mère dans le combiné, « Allo Clara, peux-tu vérifier si on n’a pas laissé sur la table de l’entrée mon portefeuille », soit j’entends mon père courir quatre à quatre les marches jusqu’au premier étage. Il arrive en trombe, prend ce qui lui manque, et vérifie pour la quarante-sixième fois s’il n’y a rien oublié. Pendant ce temps-là, j’assiste à la scène, mi- amusée, mi- médusée.

Quand je me moque d’eux, j’ai le droit au même refrain. Nan mais tu ne te rends pas compte, on est ultra stressés, on travaille nous, on est overbookés, toujours à courir à droite à gauche, on n’a pas une seconde à nous, blablablablabla.

Aujourd’hui, ce vendredi 22 octobre, c’est moi qui suis partie, et j’ai fait les frais de leur questionnements. C’est bon, tu as tout ? Clés, passeport, billets d’avions ?
Ca ne vous rappelle rien ?
Oui, j’ai tout. On y va. Dans la voiture, mon père : On va à quel aéroport alors ? Quel terminal ?. Et là, blocage complet de ma part. Aéroport ? Terminal ? Euh, c’est écrit où ça ? Je cherche, je cherche, l’aéroport est écrit en minuscule tandis que le terminal est introuvable. Je me rends compte que je me suis trompée de papier à emmener avec moi. Je fais mine de chercher alors que je sais pertinemment que l’information ne se trouve pas dessus. J’envoie un texto discrètement à mon frère, mais il ne me répond pas. Ma mère s’est recouchée et n’a pas la force d’aller sur internet. Je tente moi-même de me connecter dans la voiture, mais je ne capte aucun réseau. Il faut bien que j’avoue à mon père, que je ne sais pas. Les reproches pleuvent. Ce n’est pas méchant et je suis même d’accord avec son discours. Mais tu te rends comptes ?! Et si t’avais pris un taxi, là, tu lui aurais dit quoi ? C’est vrai ça, il a raison, je n’aurais rien pu dire au chauffeur de taxi, je ne sais pas comment j’aurais fait...
….Ou si, deux solutions : passer un coup de fil stressé à ma mère et lui demander de chercher le terminal sur internet, ou remonter complètement paniquée chez moi récupérer le bon documents avec les bonnes informations.

Suis-je condamnée à des départs en vacances qui commencent dans le stress?

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