On ne le répète jamais assez, c’est pourquoi je vais le clamer haut et fort :
Ne faites jamais vos courses d’alimentation le ventre vide.
En effet, dans un tel cas, il est fort probable qu’à l’issue des courses, votre caddie soit rempli d’aliments dont vous n’avez en aucun cas besoin. Vous me direz, que, si on a faim, pas besoin de passer trois heures à chercher ce qu’il nous faut, il suffit d’acheter quelques légumes et crudités de base, des lipides, des protéines et quelques sucreries histoire de se faire plaisir.
Mais, quand votre ventre gargouille et appelle à l’aide, vous sur-réagissez. Vous vous arrêtez à tous les rayons, inspectant chaque étalage de sorte que rien ne soit laissé sur le bas-côté. Vous voulez que rien ne vous échappe.
Vous, qui êtes un anti-plats-préparés-à-réchauffer, avez déjà mis dans votre caddie un risotto aux cèpes et tofus ainsi que du poisson à l’oseille.
Les nouveautés vous font aussi de l’œil : La nouvelle soupe Covent Garden a l’air divine ! Ca fera mon repas de ce soir. Et ces jus ! Je ne connais pas la dernière nouveauté de Tropicana, fruits de l’été, ou je ne sais quoi. Il faut absolument que je la teste. Au rayon des Yaourts, le défilé continue : toutes les nouveautés y passent : Mamie Nova, Activia, ou encore GÜ se jettent dans le caddie sans prévenir.
Sans compter l’acquisition des bagels (excuse : on en trouve rarement dans le commerce, true excuse). Ah mais si je prends des bagels, je dois prendre le cream cheese qui va avec ! La parade est interminable.
Quand on a le ventre vide, on fait des courses pour un régiment. Le pire, c’est qu’il n’y a pas que les produits alimentaires qui y passent. Même si nous crions famine, nous nous attardons sur tous les produits de beauté. Shampoings. Soins. Cotons réutilisables. Nouvelles formules de gels douche à l’aloé vera aromatisés à la goyave de Papouasie qui se transforment en bulles éclatantes de douceur. Bref, ils nous dispersent.
Et arrivé chez soi, c’est le drame. Pourquoi y-a-il des feutres dans mon caddie ? Temps de réflexion. Ah oui, je me souviens les avoir embarqués dans un moment de folie. Euh…..et ces pots de bébé Blédina, d’où ça sort ? Plongeon dans mes pensées. Ils devaient appartenir à la cliente me suivant à la caisse. Bon tant pis. Quoique, ça a l’air plutôt pas mal, Risotto de courgette, ils se font plaisir les bébés de nos jours. Je dirais plutôt « tant pis pour bébé » alors.
On essaye de trouver une petite place à chaque aliment dans le frigo. Quand tout est bien calé, il est temps de passer à la dégustation. Je salive d’avance. Voyons voir ce risotto aux cèpes. Je le passe à la poêle comme indiqué sur le paquet. Après quelques minutes, je goute. Horreur ! Le tout passe à la poubelle. (Les cèpes sont en fait de vieux champignons de Paris, mon esprit m’avait joué un tour).
En attendant que les bagels grillent, je goutte le jus de fruit Abricot-Pêche. Il est bon mais on sent plus le goût de goyave (5% dans la composition) que l’Abricot ou la Pêche , stars du jus. C’est dommage.
J’étale le St-Moret sur les bagels tout chauds, puis croque dedans. C’est quoi cette texture ? Le St-Moret est-il pourri ? La date de péremption n’est pourtant pas dépassée… Ca fait partie d’un nouveau plan bio ? Bizarre bizarre….. J’enlève le maximum de St-Moret et savoure au moins le bon pain grillé.
Et avec chaque produit, c’est la même chose. Le sort a frappé, et se perpétue.
La moitié des 50 € sont passés en 5 minutes à la poubelle. Que me reste-t-il ?
Les produits de beauté qui amortiront le choc ainsi que le coût…
…et le pot de bébé Blédina – Risotto à la courgette.
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